À la recherche de la pensée perdue

Au laboratoire, Emmanuelle accueille les différents étudiants et chercheurs et tente de répondre dans la mesure de ses moyens à leurs demandes. Entre recherche de financements et pratique de la recherche, Mario lui s'interroge sur l'évolution de son métier d'enseignant-chercheur. Il se mobilise autour ses doctorants afin de créer une vie intellectuelle collective et faire de ces derniers non pas des experts mais plutôt des auteurs. Mathilde, Clément et François organisent la fouille de la colline de l'Incoronata, donnent des cours, participent à des colloques rédigent des articles et tentent ainsi d’être reconnus à l’aune des critères universitaires. Loin des stratégies de positionnement de carrière, des réseaux des grandes écoles, mais conscients des enjeux économiques, de l'internationalisation de la recherche, et de l'importance d'être visible, tous développent des stratégies de contournement, d’évitement, d’acceptation afin de poursuivre le dialogue et réinvestir l’universel. L’affirmation leur collectif de recherche s’inscrit ici comme un positionnement politique et se fait l’écho de l’actualité du monde de la recherche. Il n’y a pas de pensée sans langage, la manière dont on appréhende la pensée est au cœur même du documentaire. Le film propose un montage asynchrone entre sons et images, entre langage oral et langage iconographique. Le tout n’étant pas égal aux parties, langage oral et langage iconographique construisent une histoire qui invite le spectateur à s’interroger sur ce qu’engage l’acte de penser.