Tremor - Es ist Immer Krieg

Documentaire
    Réalisé par Annik Leroy • Écrit par Annik Leroy
    Belgique • 2017 • 92 minutes • HD • Noir & Blanc
Résumé

Tremor se développe sous l’impulsion des voix qui le traversent – celles des poètes et des fous, d’une mère ou d’un enfant. De la pensée réflexive au récit spontané, du témoignage à la fiction, chacun prend la parole pour dire son expérience de la violence et de la guerre. Nous les écoutons tandis que notre regard plonge dans des lieux impossibles à situer, des paysages marqués de cicatrices. Des bruits venus d’ailleurs s’infiltrent. L’image se déforme, devient poreuse. La musique survient. Le film se resserre sur la présence d’un pianiste, avant de se diffracter à nouveau… Tremor est un voyage sensible entre souvenir et cauchemar. Un acte de résistance.
Dans le film, les voix se déclinent en cinq langues. Certaines sont célèbres, comme celles de Pier Paolo Pasolini, Ingeborg Bachmann, Sigmund Freud et sa fille Anna. D’autres le sont moins, comme celle de Fernando Nannetti et Barbara Suckfüll, artistes fous dont les œuvres ont été révélées depuis peu dans le champ de l’art brut. Certaines sont des voix de fiction comme celle de l’héroïne du roman Malina ou celle d’Ali, deux personnages littéraires. D’autres sont les voix de témoins inconnus comme Friedrich Zawrel, persécuté par les nazis ou Runar, habitant des îles Vestmann ravagées par l’éruption d’un volcan. Il y a aussi une voix de l’intime, celle de Séraphina, dont les récits oscillent entre cauchemar et souvenir. Parfois, leur appel passe par des notes gribouillées, lettres ou inscriptions gravées. Signes fragiles de leur lutte quotidienne pour la vie.

Tremor is driven by the voices that run through it – the voices of poets and madmen, of a mother or a child. From self-reflexive thoughts to spontaneous accounts, from witness statements to pure fiction, they talk in turns about their experience of violence and war. As we listen to them, our gaze is taken to places and scarred landscapes impossible to locate. Noises from elsewhere filter through. The image becomes distorted and porous. Music starts to play. The film lingers over the presence of a pianist, before diffracting again... Tremor is a sensory journey between memory and nightmare. An act of resistance.

"An added title like a lead weight. Four words from Ingeborg Bachmann’s novel Malina set the tone: “There is always war.” Who could ever accept this?! And who hasn’t long since come to terms with it?! Tremor is a harsh film in vibrating black-and-white images and a choir of voices from offscreen, as compelling as it is implacable. This continuing meditation on great brutalities, small impositions and omnipresent conflicts takes us to task. But it releases us not into short-lived outrage but into lasting rage. At the end an Afropop song by Jupiter & Okwess International: a song about crying and suffering – and fighting."
(Ralph Eue - DOK Leipzig 2020)

Sélections et distinctions
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