Mudanza contemporánea

Documentaire
    Réalisé par Teo Guillem • Écrit par Teo Guillem
    Espagne • 2018 • 20 minutes • Couleur
  • N° ISAN :
    non renseigné
Résumé

"Poudre à récurer, grattoir, mastic, vernis, balais, peinture...". Un homme énumère à haute voix une liste d'objets liés à l'univers domestique, avant de se lancer, croit-on, dans ce qui pourrait ressembler de prime abord à du bricolage, sauf qu'il s'agit plutôt, dans ce cas précis, de faire avec le remue-ménage d'un for intérieur. Car dès le plan suivant, Teo Guillem se transforme : le voici devenu fantôme qui se contorsionne dans une housse de couette, puis figure énigmatique habillée de carton, aux gestes robotiques. Ce sont ensuite des véhicules construits de bric et de broc qui se meuvent dans le champ, mus par une force mystérieuse. Le spectateur comprend peu à peu qu'il est en train d'assister à un exorcisme, comme si le corps du cinéaste cherchait, à travers une série de répliques mutantes de lui-même, à se libérer, en détournant les choses de leur fonction première, tandis que les traces d'une relation amoureuse hantent un écran digital. Dans Mudanza contemporánea, Teo Guillem s'escrime avec le présent et le passé, chorégraphiant l'absence à travers un rituel baroque, ludique, dérisoire et glorieux. 
(Emmanuel Chicon - Visions du Réel)

“Scouring powder, scraper, filler, varnish, brooms, paint...”  Speaking aloud, a man enumerates a list of objects linked to the domestic world, before throwing himself, we believe, into what could at first sight resemble do-it-yourself, except it is instead, in this particular case, a question of making do with the commotion of an inner self. As, in the next shot, Teo Guillem transforms himself: here he becomes a ghost who writhes in a quilt cover, then an enigmatic figure dressed in cardboard, with robotic gestures. Then there are the makeshift vehicles that move into shot, driven by a mysterious force. The audience gradually understands that they are witnessing an exorcism, as if the body of the filmmaker was seeking, through a series of mutant replicas of himself, to free himself, by redirecting things from their first function, while the traces of an intimate relationship haunt a digital screen. In Mudanza contemporánea, Teo Guillem crosses swords with the present and the past, choreographing absence through a baroque, playful, ridiculous and glorious ritual.
(Emmanuel Chicon)

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Sélections et distinctions
  • 2018 • Visions du Réel • Nyon (Suisse) • Compétition Internationale Moyens et Courts Métrages
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