Tout ce qui a une forme est appelé à disparaître

Titre anglais : Every Existing Thing Is Bound to Vanish
Documentaire
    Réalisé par Pierre Carniaux • Écrit par Pierre Carniaux
    France • 2019 • 16 minutes • Video Full HD • Couleur
  • N° ISAN :
    non renseigné
Résumé

Au sud du Japon, le volcan en érup­tion Sakurajima domine et menace de dévaster les villes avoisinantes. De là, Pierre Carniaux demande à son ami Yusuke Oba ce qui lui manquerait le plus si tout venait à disparaître. Se déploie alors la rêverie brumeuse d’un homme nostalgique d’une disparition annoncée. Sur la ville encore en mouvement, sous des regards témoins, se surimprime l’éruption, la lave. L’image brûle et prévient de l’effacement. Sous le feu, sous l’eau, la silhouette fantomatique de Yusuke accompagne la traversée d’une ville qui se dissipe, coincée entre un passé à venir et un futur déjà irradié par l’impermanence des choses. La voix vague et le visage vaporeux, le film le prend comme au réveil à la fois d’un monde en déliquescence et d’un renouveau. 
"Les livres, lire, les amants, la mer" la voix lointaine de Yusuke énumère lentement les manques et élargit l’érosion. La lave s’étend, la destruc­tion s’accroît, atteignant les rues de Tokyo et tout ce qui semble édifier sa vie, "arbres, jardin, odeurs, le ciel, pollution, famille, amis". La crête d’une vague trace un dernier chemin et engloutit la ville. Reste "le senti­ment du néant" et la nostalgie d’une forme. 
(Clémence Arrivé)

In southern Japan, the erupting Sakurajima volcano dominates and threatens to devastate nearby towns and cities. From there, Pierre Carniaux asks his friend Yusuke Oba what he would miss most if every­thing were to vanish. A hazy reverie then unfolds from a man who expresses nostalgia for a disappea­rance foretold. The eruption and its lava are superimposed over the city still in motion, before eye-wit­nesses. The image burns and heralds obliteration. Under fire, under water, Yusuke’s ghostly silhouette accom­panies the journey across a city that is disintegrating, trapped between a past yet to come and a future already irradiated by the impermanence of things. His voice vague and his face hazy, the film depicts Yusuke as being at the dawn of a decaying world, but also a renewal. 
“Books, reading, lovers, the sea” Yusuke’s distant voice slowly lists what he would miss and widens the erosion. The lava spreads, the destruction grows, reaching the streets of Tokyo and everything that seems to compose his life “trees, garden, odours, the sky, pollution, family, friends”. The crest of a wave marks out a final path and engulfs the city. What remains is “ the feeling of nothingness” and the nostalgia for a form. 
(Clémence Arrivé)

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