Deux, trois fois Branco - Un producteur de légendes

Documentaire
    Réalisé par Boris Nicot • Écrit par Boris Nicot
    France, Portugal • 2018 • 110 minutes • Video Full HD • Couleur et Noir & Blanc
  • N° ISAN :
    ISAN 0000-0004-9001-0000-S-0000-0000-R
Résumé

Au printemps 1981, le critique Serge Daney voit dans Lisbonne, "non pas un centre, mais un pôle qui pour un temps aimante" le cinéma le plus intéressant qui se fait alors en Europe : Oliveira, Ruiz, Wenders, Kramer, Monteiro… Au cœur de cette effervescence, un jeune producteur : Paulo Branco. Trente-cinq ans plus tard, il a produit trois cent films, s‘est relevé de plusieurs faillites, toujours à cheval entre Paris et Lisbonne… Aujourd’hui, un cinéaste part à sa rencontre.

"Né à Lisbonne en 1950, Paulo Branco a produit près de 300 films, dont des œuvres marquantes de Oliveira, Ruiz, Wenders, Monteiro, Tanner, Schroeter. Hanté par cette mémoire cinéphilique, Boris Nicot se rend au Portugal dans l’espoir de rencontrer le producteur qui semble le fuir. Les extraits de films, la voix off, les témoignages lus par une actrice et les visites au gré des rencontres transforment le film en journal de voyage qui fait la part belle à l’imaginaire.
"Je suis un créateur indirect", aime à dire Branco. Tout commence par un article de Serge Daney qui visite, en 1981, le tournage de Francisca. Oliveira réalise son film en plans séquences, et Branco récupère les chutes de pellicule pour les donner à Ruiz qui tourne simultanément Le Territoire. L’aventure inspire à Wenders L’État des choses (1982), filmé avec la même équipe. À la tête d’un système familial qui a plusieurs fois fait faillite, pirate qui ne paie pas les scénarios mais hypothèque sa maison pour un film, Branco est entouré d’une légende qui n’est pas démentie par ses collaborateurs. Ricardo, ingénieur du son qui a souvent travaillé avec lui, devient un guide sur les traces du producteur, et Lupi raconte, plein d’admiration, comment son ami transforma son ranch en studio de cinéma. Quand enfin Branco apparaît, il évoque avec nostalgie un cinéma de fidélité et de résistance. Le Roi des roses de Schroeter (1986), tourné pendant deux ans sans aucun contrat, ne pourrait pas être fait aujourd’hui."
(Martin Drouot)

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