Trotsky

Documentaire
    Réalisé par Jacques Kebadian • Écrit par André Glucksman, Jacques Kebadian
    France • 1967 • 53 minutes • 16 mm • Couleur et Noir & Blanc
  • N° ISAN :
    non renseigné
Résumé

"C’était en 67, à Mexico sur Seine, des jeunes gens, en costumes – du 3(e) quart du vingtième siècle – font le pied de grue devant un pavillon de banlieue ; derrière les feuillages déplumés d’un début d’hiver rôdent des voyous et leurs regards embusqués, quelques coups de feu dans un jardin de banlieue, un corps basculé sur un petit pont et voici, la première tentative d’assassinat de Trotsky.
Une contre-plongée, cinq ou six voix scandent des slogans ; un talus en guise de terril, une cimenterie désuète, un squelette métallique figurent le capitalisme ; des drapeaux rouges masquent et démasquent l’orateur, et voilà que de ces bribes suburbaines, puis de deux tribunes rudimentaires, l’une surmontée d’une photo de Trotsky, l’autre dominée par une photo de Staline, surgit le réel de la révolution russe.
Ce n’est pas un, mais des orateurs, qui haranguent, et jouent les discours de Trotsky : les jeunes et beaux exégètes livresques du trotskisme qui, fumant clope sur clope, compulsent et déclament des livres autour d’une table assez souterraine pour être crue clandestine.
Les fictions lyriques et minimalistes, les archives de la révolution russe, et les films soviétiques, films notoires, films cultes, sont traités sur un pied d’égalité.
Chacun se repasse et endosse le manteau, en l’occurrence la veste de cuir, du révolutionnaire ; la révolution est en chacun, chacun en porte le verbe, elle est multiple, plusieurs et tous."
(
Franssou Prenant)

"Le film de Jacques Kébadian sur Trotsky apporte aujourd'hui un vent frais qui balaie la poussière et les silences, le récit hors du commun d'un homme qui, avec Lénine, fut le symbole de la révolution de 1917.
Après les discours des jeunes de 1967, parlant au nom de Trotsky, il nous rend vivantes les vraies valeurs que l'on avait voulu effacer. Tous ces gestes, ces discours, les foules alertées, les marches fatales des armées, les destructions absolues et les espoirs, les appels prennent par l'art du cinéaste leur vrai sens. Le montage nous emporte vers une dynamique révolutionnaire."
(Karin Blumberg)

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