Pierre tendre - La Pietra tenera

Dans un atelier recouvert de poussière verte, un vieil homme tourne une pierre sur une machine estampillée "Pasquino-Milano". Bientôt il est rejoint par sa femme et son fils adoptif. L’adolescent apprend le métier aux côtés de son père. Lorsqu’ils travaillent en montagne pour extraire la pierre, ils subissent les éléments : soleil, vent, neige, le temps est versatile. Dans un thaïlandais chantant, la mère raconte son arrivée en Italie. Le père évoque ses racines, l’histoire de ses ancêtres et le travail de la pierre ollaire. Le fils envie ses amis, leurs voyages, les risques qu’ils prennent et qui n’engagent qu’eux-mêmes. Comme un écho à ses doutes, il tombe à moto. Les accidents se répètent de générations en générations, forces obscures qui les relient. À l’image d’une spiritualité que l’on sent présente dans la culture thaïlandaise comme sur le toit du monde qu’est la Valteline, les tensions ne vont jamais jusqu’à la fracture. Elles font partie d’un tout et donnent du poids à l’existence. Le film, construit comme un kaléidoscope, tente de s’approcher d’une réalité par petites touches impressionnistes. Le regard pudique sur cet univers, installe une étrange distance avec la réalité qui glisse imperceptiblement vers la fiction.