La Maison

Titre anglais : The House
Documentaire
    Réalisé par Mali Arun • Écrit par Mali Arun
    France • 2019 • 72 minutes • Couleur
Résumé

La maison accueille les vivants, les sages et les fous. Elle accueille la pluie, le vent. Sans juger, sans ranger les êtres dans des cases. Elle laisse les mauvaises herbes pousser et les murs s’écrouler. Cette maison m’a appris l’odeur du bois, de la rouille et de l’huile de moteur. Elle m’a fait entendre le chant du piano, des cordes de violoncelle, de Bach et de Gurdjieff. Elle m’a fait goûter au vivant et m’a offert des souvenirs qui me construisent toujours et encore, comme les briques de ma propre demeure.

"La maison du titre est une vieille bâtisse, dont on décèle la splendeur d’autrefois malgré le manque d’entretien apparent. Cette immense maison, au milieu de la forêt, a été un lieu de cure thermale que Casanova et Voltaire auraient en leur temps visité. La source a été bouchée, Nestlé qui l’exploitait a fermé la maison et aujourd’hui un homme vieillissant vit là, en marge. Mais ce n’est pas la demeure d’un seul homme et il y a toute une petite communauté qui y défile au rythme des saisons, échafaudant des projets de rénovation perpétuelle ou improvisant un récital de piano dans un atelier… Mali Arun n’est pas intéressée à tracer la description des lieux et leur fonctionnement, choses auxquelles elle attache cependant une grande importance et qu’elle capte par bribes sans en dévoiler l’entièreté. Ce qu’elle observe est la pensée qui se déploie dans ce lieu hors norme. Une pensée libre et hors du temps qui semble avoir trouvé refuge, une pensée vivante qui s’est construite sans l’ordre établi, une pensée vibrante que la cinéaste capte par son approche unique et sa présence qui glisse avec finesse dans ces lieux."
(Visions du Réel - Madeline Robert)

The house welcomes the living, wise people, and crazy people. It welcomes the rain, the winds, without judging, without putting labels on beings. It lets weeds grow and walls crumble. Magical. The house taught me the odors of wood, rust, and motor oil. It allowed me to hear how a piano and a cello sing, Bach and Gurdjieff. The memories it holds continue to shape me, like bricks of my own home.

"The house referenced in the title is an old building, whose past splendour is recognisable despite the apparent lack of upkeep. This enormous house, in the middle of the forest, was a health cure site that Casanova and Voltaire apparently visited in their time. The spring was blocked and Nestlé, which was using it, closed the house. Today, an ageing man lives there, on the margins of society. But this is not only the residence of one man: there is a whole little community that occupies it, following the rhythm of the seasons, devising perpetual renovation projects or improvising a piano recital in a workshop… Mali Arun is not interested in tracing the description of the premises and how they work, things to which she nonetheless attaches great importance and captures in fragments without revealing their entirety. What she observes is the philosophy that unfolds in this outstanding place. A free and timeless philosophy that seems to have found its home, a living philosophy that has built itself up without an established order, a vibrant philosophy that the filmmaker captures with her unique approach and her presence that delicately slides through these premises."
(Visions du Réel - Madeline Robert)

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À propos du film
Sélections et distinctions
  • 2019 • Visions du Réel • Nyon (Suisse) • Sesterce d'or Canton de Vaud - Meilleur film de la Compétition Internationale Burning Lights
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