Vivre dans l'écart

"Comme les plantes d'une serre venant toutes de pays différents, nos protagonistes, se retrouvent eux aussi au même endroit (France). À travers les vitres de la serre, les plantes peuvent sembler partagées, découpées, déformées etc, ce qui illustre le conflit identitaire des personnages. Au cours du film, comme les plantes qui fleurissent, sortent de leurs cases, et prennent de la place, nos protagonistes s'épanouissent et grandissent au delà des préjugés, des barrières de la société et qu'eux même se sont imposés."

Vivre dans l'écart est le récit croisé de personnes, rencontrées par Zineb Soulaimani, au double héritage culturel choisi ou subi.
Youjin est coréenne de naissance. Sa mère s'est remariée avec un français et c'est comme cela qu'elle s'est vue devenir française petit à petit.
Fernand est né en France de parents portugais mais il n'a eu la nationalité française qu'à 18 ans. À 50 ans, il découvre qu'il n'avait jamais perdu sa nationalité portugaise.
Malika se dit hybride. Née en France de parents algériens, elle n'a appris le français qu'une fois à l'école.
L'adaptation du documentaire en court d'animation concentre le récit sur la question du nom qui inscrit une identité à la naissance. Une identité hybride dans cet héritage pluriel, qui fait parfois muter le nom dans la joie ou dans la douleur.
L'image de la plante qui voyage, qui tente de se ré-enraciner et se développer dans un nouvel environnement est l'allégorie sensible pour animer ces récits.