As Far As We Could Get

Dans le film As Far As We Could Get qui contient à la fois des éléments documentaires et fictionnels, Iván Argote creuse un canal imaginaire de l'Indonésie à la Colombie, de la municipalité de Palembang vers une ville appelée Neiva. Ces deux lieux sont les exacts antipodes (une coïncidence rare que seules six autres villes partagent à travers le monde). À Neiva et Palembang l'artiste a loué de grands panneaux d'affichage pour y annoncer simultanément un long métrage intitulé La Venganza Del Amor (La Vengeance de l'amour). 
Iván Argote embarque dans un avion pour voler de l'Amérique du Sud à l'Asie, sur chaque continent, et avec les mêmes directives il va à la rencontre des locaux.
L'accent est mis sur deux jeunes hommes, de chaque ville, nés par coïncidence le jour où le mur de Berlin est tombé. Tout en enrichissant un événement aussi unique avec des histoires personnelles, Argote étudie les sentiments comme tissus qui influencent à la fois l'histoire et la mémoire.
Alternant entre ces deux villes, la caméra enregistre plus de similitudes que de différences, mises en lumière par le rebond des balles de basket-ball qui obéissent toujours à la gravité, traçant ainsi une ligne fictive au centre du monde. Ces balles sont considérées comme des marqueurs de la mondialisation entre les continents mais aussi entre le monde des loisirs, du marketing sportif (la stratégie commerciale des joueurs de basket-ball commença dans les années 1980 aux États-Unis), du néo-libéralisme et de l'art contemporain.