Affaire Benalla, le Sénat mène l'enquête

Dans la torpeur de l'été, alors que le Parlement termine ses derniers travaux de la session, un article du Monde provoque un séisme politico-médiatique : sur des images datant du 1er Mai, un collaborateur de l'Élysée est reconnu place de la Contrescarpe en train de molester un manifestant. Immédiatement, ces images provoquent un choc : équipé d'un casque et d'un brassard de police, les Français découvrent Alexandre Benalla, un proche d'Emmanuel Macron, qui semble jouir de passe-droits et d'avantages disproportionnés. De son côté le Président de la République refuse de réagir à l'affaire. Alors qu'à l'Assemblée, l'examen de la réforme des institutions est à l'arrêt, les sénateurs s'emparent du sujet et entament une enquête sur les dysfonctionnements révélés par "l'affaire Benalla", avec à la clé une des premières et des plus importantes secousses du quinquennat d´Emmanuel Macron. Semaine après semaine, "l'affaire Benalla" devient un feuilleton, avec, à chaque épisode, de nouvelles révélations et de nouvelles images. Les Français découvrent alors le fonctionnement des commissions d'enquête parlementaires ainsi que la personnalité de Philippe Bas, son président au Sénat, et de Muriel Jourda et Jean-Pierre Sueur, les co-rapporteurs. Un intense coup de projecteur sur le Sénat, jusqu'à l´audition d'Alexandre Benalla, lui-même, dans une frénésie médiatique comme rarement dans l'histoire du Sénat...