Le ciel peut attendre

Bernard Gainier, viticulteur et dernier diseux en patois beauceron du poète de la condition paysanne Gaston Couté, ne manque jamais une occasion de célébrer sa mémoire et faire entendre cette langue presque disparue. Il en est même devenu le héros d’un film documentaire sorti au cinéma en 2010, Bernard, ni Dieu ni chaussettes.
Si le film lui a offert une reconnaissance tardive, l’arrachage de sa vigne lui a été fatal. Victime d’un accident cérébral il est hospitalisé, un mois plus tard il est placé en maison de retraite. Ce gardien de la mémoire paysanne a perdu la boule. Mais c’est sans compter sur les mystères du cerveau et son désir inébranlable de liberté, deux ans plus tard, il se fait la belle ! Il retourne vivre dans sa ferme, remonte sur scène clamer sa poésie à l’occasion de ses 80 ans, la vie reprend son cours... le ciel peut attendre !