Come il bianco
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Réalisé par Alessandra Celesia • Écrit par Alessandra Celesia
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France • 2020 • 19 minutes • Couleur
- Réalisation :
Alessandra Celesia - Écriture :
Alessandra Celesia - Image :
François Chambe - Son :
Frédéric de Ravignan - Montage :
Nicolas Milteau - Musique originale :
Jean-Jacques Palix
- Production (personne) :
Kevin Rousseau - Production (structure) :
Local Films - Participation :
CNC, Procirep, Angoa-Agicoa - Ayant droit :
Local Films
- N° ISAN :
ISAN 0000-0005-48DC-0000-E-0000-0000-W
Résumé
"Le besoin impérieux de te raconter,
de te voir, de t’étreindre
dans la chaleur volcanique de ta beauté.
Le besoin du chant de ta voix.
Le besoin de ton image."
Chaque jour, Adriana peint des volcans, elle explore les cratères pour percer le mystère qu’ils recèlent. Derrière sa passion se cache une grande douleur qu’elle tente ainsi de maîtriser. Lorsqu’elle se rend aux abords du Vésuve, c’est pour garder ouvert un dialogue jamais interrompu.
"À partir des poèmes que la peintre napolitaine Adriana Pignatelli Mangoni a écrits à l’adresse de sa fille défunte, Alessandra Celesia accueille l’intime d’un deuil impossible.
Quelle formule trouver dans le quotidien pour conjurer le chagrin ? C’est moins le portrait de la peintre que le tableau du travail de deuil. À la manière de l’artiste, la cinéaste Alessandra Celesia procède par touches. Ici quelques mots d’un poème, là un dessin. Puis la lumière dorée d’un couchant auquel s’accorde l’ocre chaud au bout d’un pinceau. Tout ramène à l’être aimé. De la fleur cueillie au souffle mystique du volcan dont les volutes de fumée s’échappent comme des esprits qui avancent tranquilles et dansants. Le son grondant d’un volcan est capturé par une jeune femme dont le doux regard semble répondre au grave visage de la peintre. Est-elle la projection de la défunte ? Figure-t-elle Adriana Pignatelli Mangoni dans sa prime jeunesse ? Par un subtil montage parallèle, les visages se superposent, jetant le trouble, ordonnant l’ensemble du film comme un espace atemporel où présent et passé se confondent.
De l’intimité obscure de la chambre aux volumes majestueux d’un musée, d’une petite embarcation baignée de lumière aux pesanteurs basaltiques, Alessandra Celesia documente et cartographie non des espaces physiques mais un monde intérieur pour approcher la béance laissée par la disparition. Chaque fragment de beauté tourné vers l’être cher porte la promesse d’une retrouvaille, d’une communion. C’est un souffle de vie qui s’exhale de la gorge d’une chanteuse tandis que s’élèvent vers des hauteurs divines les notes du Stabat Mater, déversant sur le monde la douleur des mères. Alors, l’art est accès au sublime quand le sentiment esthétique est l’expérience par laquelle l’artiste s’éprouve elle-même comme vivante."
(C.L. - FIDMarseille)
"The overpowering need to tell you,
to see you, to hold you
within the magmatic warmth of your beauty.
The delicate longing for your voice.
The longing for your image."
Each day Adriana paints volcanos. She explores their craters to uncover the mystery they hold within. But behind her passion hides a great sorrow that she struggles with daily. Her visits to the slopes of Vesuvius are her way of keeping open an uninterrupted dialogue.
"Based on the poems the Naples painter Adriana Pignatelli Mangoni wrote to her dead daughter, Alessandra Celesia lovingly expresses the intimacy of an unbearable bereavement. What words are there in everyday language to conjure up such grief? This is less a portrait of the painter than a picture of the task of grieving. Like the artist, Celesia proceeds, stroke by stroke, with a few words from a poem here, a drawing ther and then the golden glow of sunset in harmony with the warm ochre on the tip of a paintbrush. Everything comes back to the loved one. From the plucked flower to the mystical rumbling of a volcano from which wisps of smoke escape like spirits, serenely moving and dancing. The grumbling of the volcano is captured by a young woman whose tender gaze seems to meet the grave face of the painter. Is she a projection of the deceased? Does she represent Adriana Pignatelli Mangoni in her youth? With subtle parallel editing, the faces are superimposed, causing confusion, turning the film as a whole into a timeless space where past and present blur into one. From the darkened intimacy of the bedroom to the majestic spaces of a museum, from a small boat bathed in light to the oppressive basalt of the volcanoes, Celesia documents and maps not the physical spaces but an inner world, drawing closer to the gaping hole left by death. Each fragment of beauty directed towards the loved one brings the promise of reunion, of communion. It’s a breath of life exhaled from a singer’s throat as the notes of Stabat Mater soar to divine heights, pouring onto the world the pain of mothers. And so art can access the sublime when the aesthetic feeling is the experience through which the artist herself can feel alive."
(C.L. - FIDMarseille)
À propos du film
Sélections et distinctions
- 2020 • Traces de Vies • Clermont-Ferrand (France) • Un monde sensible
- 2020 • FIDMarseille - Festival International de Cinéma de Marseille • Marseille (France) • Compétition française & Compétition Flash
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