Río Turbio
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Réalisé par Tatiana Mazú González • Écrit par Tatiana Mazú González
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Argentine • 2020 • 81 minutes • HD • Couleur et Noir & Blanc
- Réalisation :
Tatiana Mazú González - Écriture :
Tatiana Mazú González - Assistanat de réalisation :
Manuel Embalse - Image :
Tatiana Mazú González - Son :
Julián Galay - Montage :
Sebastián Sanzottera
- Production (structure) :
Antes Muerto Cine - Ayant droit :
Antes Muerto Cine
- N° ISAN :
non renseigné
Résumé
"Río Turbio est le nom d’une ville minière située dans la Patagonie argentine, où les femmes sont interdites de descendre dans les puits en raison du mauvais sort qu’elles y transmettraient. Histoires de sorcières dont la fonction bien connue est de mettre au ban les femmes, contre quoi Tatiana Mazú González, originaire de cette ville, part en guerre. Une entreprise aussi précise que déterminée, sous les auspices du fameux De la guerre de Clausewitz qui scande ce film aussi calculé qu’un tir, à l’instar de cette photographie représentant une femme pointant un fusil qui peu à peu s’imprime sous nous yeux dès les premières images.
Fabriquer une image donc, en sortant des stéréotypes, et donner voix à ces femmes que la tradition masculine (locale ?) relègue au second plan. Avec en point de mire, cette mine interdite que l’on verra peu (rares images d’archive avec des hommes), matricielle, inaccessible, alors que se déploient des paysages silencieux à la beauté lugubre, en longs plans fixes, comme étouffés, sous la neige, dans la brume, sous la glace à briser. Et des voix de femmes, leurs récits de lutte, combat les concernant, mais visant tout autant les conditions de travail dans la mine meurtrière. Dire, écouter, transmettre, comme le suggère cette radio mise en place par ces femmes, sans cesse évoquée, ou cet étrange enregistreur disposé au sol ça et là dans le film. Une avancée qui se fait au rythme d’une chronique, celle de ce film à faire, au fil des échanges que la réalisatrice a avec sa tante. Le parti, on l’aura compris, est celui de jouer de visibilités et d’invisibilités, d’écoute et d’empêchement, tandis que se dévoile peu à peu la machinerie de la mine, absente, par l’entremise de dessins à la précision clinique. Question de régime d’image, de cadre et de hors champ, et de possibilité de représentation pour cette communauté réduite au dehors, jusqu’à la dédicace finale, contre cette rivière aux eaux troubles du titre."
(N.F. - FIDMarseille 2020)
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Sélections et distinctions
- 2020 • FIDMarseille - Festival International de Cinéma de Marseille • Marseille (France) • Prix Georges de Beauregard International
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