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Résumé

"Amor Omnia", l’amour est tout. Cette phrase est celle de Gertrud, personnage du dernier film éponyme de Carl Theodor Dreyer, lorsqu’elle reçoit son vieil ami, Axel, venu de Paris, rendre une dernière visite, dans sa résidence, à cette brave femme, oubliée du monde entier, comme elle le dit elle-même. Ces mots donnent un écho infini à tous les autres instants de ce chef-d’œuvre de Dreyer, ils évoquent inévitablement le fameux vers de Bucolica, la singulière pièce poétique de Publius Vergilius Maro.

Omnia vincit amor ; et nos cedamus amori
L’Amour résiste à tout : il nous faut lui céder

Amor Omnia est librement inspirée des Bucoliques de Virgile dont il intègre le texte original. C’est une œuvre acousmatique dans la mesure où l’image est parfois volontairement cachée, mais aussi une œuvre cinématographique au sens où celle-ci consiste en une écriture à partir du son et de l’image. Lorsque la parole se fait entendre, l’écran noir, cette surface filmique essentielle, apparaît à l’instar du film Blanche Neige de Joao César Monteiro. Ce dernier dit dans un entretien : "Manoel de Oliveira voulut faire un film entièrement noir, tandis que j’en ai réalisé un gris. La voie est alors encore ouverte."
La langue de cette œuvre est le latin. La version originale sous-titrée en français est accompagnée de la traduction en vers de Paul Valéry, parue aux éditions Gallimard en 1956.

"Amor Omnia": "love is all". These words are spoken by Gertrud, the eponymous heroine of Carl Theodor Dreyer’s last film, when this courageous woman, who in her own words has been forgotten by the world, is called on at her home by her old friend Axel, who has come from Paris for what is his last visit. They are like an infinite echo to all the other moments in this masterpiece by Dreyer, and inevitably bring to mind the famous line from The Eclogues, that singular poem by Publius Vergilius Maro.

Omnia vincit amor; et nos cedamus amori
Love conquers all, so we too shall yield to love

Amor Omnia is freely inspired by Virgil’s Eclogues and incorporates the original text. It is an acousmatic work insofar as the image is sometimes deliberately hidden, but also a cinematic work in the sense that it is written with sounds and images. When the words are heard the black screen, that essential filmic surface, appears as it does in the film Branca de Neve (Snow White) by Joao César Monteiro, who once told an interviewer: “Manoel de Oliveira wanted to make a film that was totally black, whereas I made a grey one. The way is therefore open.
The language of this work will be Latin. It will be subtitled with French from Paul Valéry’s verse translation, published by Gallimard in 1956.

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