Un petit monastère en Toscane
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Réalisé par Otar Iosseliani • Écrit par Otar Iosseliani
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Italie, France • 1988 • 54 minutes • 16 mm & Betacam SP • Couleur
- Réalisation :
Otar Iosseliani - Écriture :
Otar Iosseliani - Image :
Lionel Cousin, Raphaël O'Byrne - Son :
Martin Boisseau - Montage :
Otar Iosseliani, Marie-Agnès Blum, Annie Chevallay - Mixage :
Elvire Lerner
- Production (personne) :
Brigitte Lécuyer - Production (structure) :
Sodaperaga - Diffuseur :
La Sept - Participation :
CNC, Ministère de la Culture et de la Communication - Ayant droit :
Sodaperaga
- N° ISAN :
ISAN 0000-0001-9660-0000-A-0000-0000-7
Résumé
Castelnuevo Del Abate, un village de Toscane agrippé à son piton rocheux. Dans le haut de ce petit village aux maisons de pierre et aux pavés anciens vivent 5 moines augustins : Père André, Père Étienne, Père Olivier, Frère Roze et Frère Jean-Charles qui sont arrivés de France, il y a 5 ans, pour faire revivre ce monastère.
Dans leur chapelle parée de quelques icônes et de quelques bouquets, ils psalmodient... Leurs vies : la prière, le lecture d'œuvres pieuses, l'apprentissage des chants grégoriens et la restauration de manuscrits anciens ; une messe dominicale dans une église en plein milieu des champs ; quelques sorties au café, en vile ; quelques fous-rires dissimulés au cours des repas. Mais surtout le silence, la solitude, la communion.
Dehors, dans les caves voûtées, l'atmosphère est autre. Le vin coule à flot, l'argent aussi, la région est riche. Il faut voir la ville de Sienne, le dimanche, les femmes en manteaux de vison, les propriétaires terriens aux manteaux de tweed et d'alpaga, les petites filles aux rubans de satin et souliers vernis, bien loin des pieds ensanglantés du Christ. Le constraste est fort en Toscane.
De l'univers austère de ces moines à celui des paysans ou des nobles du Chianti, Otar Iosseliani a réussi à mettre en scène la Toscane en filmant ses contrastes.
"Il fallait dans ce film lier ces deux mondes, faire sentir la présence des uns pendant que l'on filme les autres : tel était le principe de construction du film. Pour moi, de façon générale, la bande sonore permet d'élargir le champ de vision, c'est-à-dire faire sentir ce qu'il y a autour. Deuxièmement, elle peut donner à l'image un autre sens. Si l'on parle de montage vertical, tu déclares un son lié à l'image au début et puis tu montres une autre image, mais accompagnée du même son. Tu crées des associations que tu emploies comme une méthode de mise en mémoire de ce qui précède. Cela ressemble à la méthode de la fugue ou de certains préludes qui gardaient toujours un thème étranger à l'ensemble qui revenait de temps en temps. D'autre part, j'emploie les formes musicales comme méthodes de construction. Si je reviens au même thème, j'essaie de garder une situation qui se répète, soit un objet passant de main en main, soit un personnage, pour structurer mon film comme une ronde. Le film ne doit pas être scandé par des règles dramaturgiques, c'est-à-dire par le déroulement des situations."
(Otar Iosseliani)
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À propos du film
Sélections et distinctions
- 1989 • Scam • Paris (France) • Documentaire de l'année