Lee Miller - Mannequin et photographe de guerre

Titre original : Lee Miller - A Life on the Front Line
Documentaire
    Réalisé par Teresa Griffiths • Écrit par Teresa Griffiths
    Royaume-Uni • 2020 • 58 minutes • Couleur et Noir & Blanc
  • N° ISAN :
    non renseigné
Résumé

En 1927, Lee Miller (1907-1977) est une jeune et belle femme qui fait le bonheur des photographes. Arrivée à New York, elle est repérée par hasard par Condé Nast, le fondateur du magazine Vogue dont elle ne tardera pas à faire la couverture. Prise à son tour par le virus de la photographie, mais derrière l’objectif cette fois, elle s’installe à Paris en 1929 et choisit Man Ray pour professeur. Leur relation amoureuse sera fusionnelle, chacun étant tour à tour pour l’autre artiste et modèle, une gageure dans un mouvement surréaliste largement dominé par des figures masculines. Après une parenthèse maritale en Égypte avec un riche industriel, elle pratique l’amour libre dans le sud de la France, derniers instants d’une liberté rêveuse, avant que n’éclate la guerre. À Londres, elle rend compte des bombardements, puis retrouve la France, où elle devient l’une des seules femmes photographes envoyées sur le front. Se remémorant la bataille pour la libération de Saint-Malo, elle écrit : "J’avais mon uniforme, une ou deux douzaines de pellicules et un duvet. J’étais la seule photographe à des kilomètres à la ronde et l’heureuse propriétaire, en quelque sorte, de ma propre guerre privée." Ayant suivi les troupes américaines en Allemagne, elle publie dans Vogue l’un de ses plus fameux reportages : Croyez-y, une immersion photographique dans les camps de concentration de Dachau et de Buchenwald, tout juste libérés.
Lorsqu’il retrouve les négatifs dans son grenier, le fils de Lee Miller n’en croit pas ses yeux. Quelle est cette femme, tour à tour modèle et photographe, capturant les dunes désertiques de l’Égypte, des vacances échangistes dans le sud de la France aux côtés des surréalistes, ou l’horreur de Dachau et de Buchenwald ? L’artiste avait à tiré un tel trait sur son passé que son propre fils n’en connaissait rien. Teresa Griffiths brosse le portrait d’une femme anticonformiste, indifférente au carcan du machisme mais également minée par un passé d’abus sexuel et un syndrome post-traumatique qui la précipitera, après la guerre, dans l’alcool et la dépression. Son ami, amant et collègue photographe de guerre David Sherman, avec qui elle a entretenu un ménage à trois au côté de l’artiste Roland Penrose, son deuxième mari, dit d’elle, face caméra : "Elle a mené six, huit, dix vies discrètes, absolument différentes les unes des autres." On reste coi face aux carrières et aux personnalités multiples de l’artiste, tout autant que muet d’admiration devant la puissance de ses clichés, auxquels le documentaire fait la part belle.

When Lee Miller returned to New York from Europe in October 1932, newspaper reporters were waiting to greet her as her ship docked. Disembarking in a smart beret and fur-collared coat, she smiled for the journalist from the New York World-Telegram. When he referred to her as 'one of the most photographed girls in Manhattan', she retorted, 'I'd rather take a picture than be one.'
Lee Miller is one of the most remarkable female icons of the 20th century. A model turned photographer turned war reporter, Miller chose to live her life by her own rules.
This film celebrates a subject who defied anyone who tried to pin her down, put her on a pedestal or pigeonhole her in any way. It tells the story of a trailblazer, often at odds with the morality of the day, who refused to be subjugated by the dominant male figures around her.

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