Un Opéra pour un Empire
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Réalisé par Patrick Cabouat • Écrit par Stéphane Landowski, Patrick Cabouat
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France • 2020 • 89 minutes • Couleur et Noir & Blanc
- Réalisation :
Patrick Cabouat - Écriture :
Patrick Cabouat, Stéphane Landowski - Assistanat de réalisation :
Thomas Delesti, Lola Tartane - Image :
Xavier Dolléans, Nicolas Berteyac, Florent Astolfi - Son :
François Meynot - Montage :
Francesca Melani - Voix off :
Micky Sebastian - Mixage :
Charles Schlumberger - Étalonnage :
Alexandre Sadowsky - Montage son :
Charles Schlumberger
- Production (structure) :
Bel Air Media - Coproduction :
FullDawa Films - Diffuseur :
ARTE France, TV5 Monde, Planète+, RTBF - Radio Télévision Belge Francophone - Participation :
Opéra National de Paris, Musée d'Orsay, Musée de l'Orangerie, CNC - Ayant droit :
Bel Air Media
- N° ISAN :
non renseigné
Résumé
Paris, 1858. Après avoir échappé à un attentat devant l'opéra Le Peletier, Napoléon III décide de doter sa capitale d’un écrin plus sûr et plus prestigieux. Contre toute attente, un jeune inconnu, l’architecte Charles Garnier, remporte le concours, damant le pion à des sommités comme Eugène Viollet-le-Duc. Ce lauréat du prix de Rome n’a pas construit grand-chose hormis un immeuble de rapport. Mais il est doué et sait s’entourer. Il recrute ses ex-camarades des Beaux-Arts et de la Villa Médicis. Sous sa houlette, ils édifieront un bâtiment qui va révolutionner la conception de l’opéra. Charles Garnier envisage son théâtre comme une œuvre d’art total, convoquant peinture, sculpture et science des volumes. Contrastes des ors et des ombres, cascades d’ornements, ordonnancement des salles, palette solaire des couleurs : tout est fait pour plonger d’emblée le public dans une atmosphère féerique. Novateur, l’architecte étaie ce gigantesque théâtre d’une armature de métal, matériau à l’époque peu utilisé. Il ménage des espaces de première classe aux abonnés et à l’empereur, qui se voit doté aussi d’un accès sécurisé. Entravé par une série d’obstacles, ce chantier pharaonique va durer quinze ans, entre escarmouches avec le baron Haussmann, sous-sol gorgé d’eau, naufrage du Second Empire et attaques du camp républicain qui juge l’opération dispendieuse. Après deux interruptions dues à la guerre de 1870 et à la Commune, la IIIe République décide de reprendre les travaux, afin de doter Paris d’un opéra et de se parer du faste impérial.
Soignant les reconstitutions et le choix des intervenants (historiens, architecte, conservateurs de musées), ce documentaire entremêle la biographie de Charles Garnier, visionnaire fragile mais tenace, happé par un chantier dont l’esthétique méditerranéenne s’oppose à l’épure haussmannienne, et l’histoire de l’urbanisme parisien et du Second Empire. Il dévoile aussi la psyché tourmentée de cet écrin bourgeois peuplé de démons refoulés, à l’image de l’encombrant fantôme imaginé par Gaston Leroux.