Le Catalogue Goering - Une collection d'art et de sang
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Réalisé par Laurence Thiriat • Écrit par Jean-Marc Dreyfus, Laurence Thiriat
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France, Belgique • 2019 • 90 minutes • Couleur et Noir & Blanc
- Réalisation :
Laurence Thiriat - Écriture :
Laurence Thiriat, Jean-Marc Dreyfus - Assistanat de réalisation :
Arnaud Duault, Marine Suzzoni, Irèhe Cabidoche - Image :
Christophe Trarieux, Marc Debelle - Son :
Eric Chabot, Olivier Philippart - Montage :
Lionel Delebarre - Voix off :
Micky Sebastian - Musique originale :
Siegfried Canto
- Production (structure) :
Flair Production - Coproduction :
Schuch Productions, Kaos Films - Diffuseur :
ARTE GEIE, RTBF - Radio Télévision Belge Francophone, Planète+, RSI - Radiotelevisione Svizzera di lingua Italiana - Participation :
Centre du Cinéma et de l'Audiovisuel de la Fédération Wallonie-Bruxelles, CNC, Ministère des Armées, Fondation pour la Mémoire de la Shoah, Procirep, Angoa-Agicoa - Ayant droit :
Flair Production
- N° ISAN :
ISAN 0000-0005-6155-0000-4-0000-0000-P
Résumé
"Quand je trouve quelque chose, cela me reconnecte avec mes grands-parents que je n’ai jamais connus. Je touche ce qu’ils ont eux-mêmes touché, je tiens dans les mains ce qu’ils ont aimé." Pour l’Américain Simon Goodman comme pour les Français Alain Monteagle ou Lionel Salem, trois ayants droit de familles juives dont les collections d’art ont été confisquées par Vichy sous l’Occupation, retrouver des œuvres qui ont appartenu à leurs ascendants représente le combat de leur vie. L’exhumation en 2015, dans les Archives diplomatiques françaises, d’un catalogue constitué pour Hermann Goering, le numéro deux du régime hitlérien, a relancé ces dernières années la question des spoliations nazies pendant la Seconde Guerre mondiale. Rédigé sur un banal registre d’épicier, le livret faisait partie de l’importante documentation sur la récupération des œuvres d’art volées accumulée jusqu’à sa mort, en 1980, par Rose Valland, la conservatrice du Jeu de Paume, musée par lequel ont transité, dans le Paris occupé, les collections privées confisquées par Vichy à leurs propriétaires juifs. L’inventaire des œuvres détournées pour son compte par Hermann Goering, qui court de 1933 à 1943, précise leurs conditions d’acquisition. Les pièces représentatives de l’art européen sur lesquelles le criminel de guerre a fait main basse vont des primitifs hollandais et flamands aux grands noms de l’art moderne, pourtant considéré par les nazis comme "dégénéré". Plus d’un millier d’œuvres au total qui furent réunies par Goering dans son pavillon de chasse de Carinhall, dans le Brandebourg. Une résidence somptuaire où l’avide dignitaire nazi recevait ses amis, et qu’il fit dynamiter devant l’avancée des troupes soviétiques en 1945, non sans avoir entassé une partie de son butin dans les wagons de quatre trains de marchandises.
Au travers de la frénésie de collectionneur dont fit preuve, tout au long du IIIe Reich, Hermann Goering, Laurence Thiriat (Venise, l’insolente) plonge dans les arcanes de la prédation nazie sur le marché de l’art pendant la Seconde Guerre mondiale. Convoquant les éclairages d’historiens, parmi lesquels Jean-Marc Dreyfus, coauteur du film et auteur du Catalogue Goering – Les Archives diplomatiques (Flammarion, 2015), et de conservateurs de musées, ce documentaire fouillé retrace avec d’abondantes archives le parcours du dignitaire nazi, l'histoire de sa collection ainsi que les recherches entreprises pour recouvrer des œuvres par trois descendants de collectionneurs spoliés.
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Sélections et distinctions
- 2022 • JIFA - Journées Internationales du Film sur l'Art • Paris (France) • Focus : le marché de l'art sous l'Occupation