Centrafrique : le retour des filles soldats

En 2012, selon l’UNICEF, 40 % des enfants soldats étaient des filles. La République Centrafricaine n’échappe pas à ces statistiques. Les filles, recrutées de force ou volontairement engagées, sont une main d’œuvre très utile au sein de ces groupes armés, qu’elles soient femmes de ménage, cuisinières, épouses ou même parfois combattantes.

Rencontre avec d’anciennes filles-soldats qui tentent de se reconstruire. Parmi elles, Rosine, Nolla et Marie-Claire, racontent comment elles ont été enrôlées, ce qu’elles ont vécu, comment elles en sont sorties, et surtout, comment se passe leur réintégration dans la société. Par désir de vengeance ou sous la contrainte, elles ont parfois participé à des carnages. Elles étaient des enfants lorsqu’elles ont fait l’apprentissage du crime. Quels obstacles attendent ces mauvaises filles lorsqu’elles reviennent à une vie normale ? Victimes d’une double peine, elles sont souvent stigmatisées à leur retour : la société les considère comme des meurtrières, des femmes qui ont du sang sur les mains. De nombreuses ONG ont donc pris le problème à bras le corps : centres de formation, soins psychologiques, recherche d’emploi afin de les aider à retrouver un semblant de normalité.