Le Transformateur
-
Réalisé par Pierre-Edouard Dumora • Écrit par Pierre-Edouard Dumora
-
France • 2021 • 85 minutes • Couleur
- Réalisation :
Pierre-Edouard Dumora - Écriture :
Pierre-Edouard Dumora - Image :
Pierre-Edouard Dumora - Son :
Vincent Villa, Pierre-Edouard Dumora - Montage :
Ael Dallier Vega, Pierre-Edouard Dumora
- Production (structure) :
Pierre-Edouard Dumora - Ayant droit :
Pierre-Edouard Dumora
- N° ISAN :
non renseigné
Résumé
""Novembre 2009. Je marche de l’appartement de mon enfance dans le 16ème arrondissement de Paris au transformateur électrique de Clichy-sous- Bois où sont morts brûlés Zyed Benna et Bouna Traoré le 27 octobre 2005, poursuivis par la police. Leur mort a déclenché les émeutes de banlieues de 2005. Des beaux quartiers jusqu’au transformateur, il y a quatre heures de marche." Ainsi Pierre-Edouard Dumora présente-t-il avec sobriété son film. Le geste est donc, dans l’ordre, d’abord performatif. Quatre ans après les faits, il s’agit d’un pèlerinage, d’un hommage où se lit, c’est assez clair sous la concision de sa description, une nécessité toute personnelle, à la fois obscure et impérieuse : impersonnelle. C’est ensuite, douze ans plus tard (on mesurera la maturation redoublée inscrite ici), devenu un film. Ramassée à guère plus d’une demi-heure, la longue traversée de Paris, comme pour lui insuffler le pas d’une urgence. Et voilà les plans sans voix frappés en leur centre ici et là d’énoncés qui nous font remonter le cours de l’histoire. Messages radio des policiers ; extraits du jugement concernant les deux policiers mis en cause et innocentés ; témoignage du seul survivant. Le Transformateur appartient à ce type d’œuvres qui, une fois lancées, ne cessent de dérouler la ligne unique qu’elles ont choisi de dessiner, avec une précision et une vitesse croissantes, avec le sentiment d’un inéluctable dont l’enjeu est pourtant, paradoxe, de hurler, en silence, contre les mensonges de la fatalité."
(Jean-Pierre Rehm - FIDMarseille)
"“November 2009. I am walking from the apartment where I grew up, in the 16th arrondissement of Paris, to the power transformer at Clichy-sous-Bois where Zyed, Benna and Bouna Traoré were burnt to death on October 27th 2005, as they were being chased by the police. Their deaths sparked off the suburds riots of 2005. From the upmarket area where I lived to the transformer is a 4-hour walk.” Soberly, it is with these few words that Pierre-Edouard Dumora presents his film. His move is therefore primarily performative. Four years after the events, this was a pilgrimage, a homage bespeaking a profoundly personal necessity -which is made obvious through the concision of his description- and a necessity which is both cryptic as well as imperious, that is ultimately impersonal. It was only some twelve years later -a maturation process which compounds the first one- that this became a film. Fitting into a 30-minute span, the long walk across Paris is evocative of a hurried pace. Here the voiceless shots are permeated by written texts that make us recount the course of history: police radio messages, excerpts from the trial leading to the exoneration of prosecuted policemen, testimony by the only survivor. Le Transformateur is the kind of work that, once out there, will not deviate from the single line it has decided to draw, with unflinching precision and speed, with a sense of the implacable that, paradoxically, still screams silently against the lies of fate."
(Jean-Pierre Rehm - FIDMarseille)
Mot(s)-clé(s) thématique(s)
Sélections et distinctions
- 2022 • Côté court - Festival du film court de Pantin • Pantin (France) • Sélection Panorama
- 2021 • FIDMarseille - Festival International de Cinéma de Marseille • Marseille (France) • Compétition française
Comment avoir accès au film ?
-
Édition DVD
- Il n'existe pas d'édition DVD à notre connaissance
-
Accès VOD
- Il n'existe pas d'accès en VOD à notre connaissance
- Distribution
- Aide sur les moyens d'accéder à un film