Dans l'œil des RG - 1. Tous des gauchistes (1968-1981) - 2. La République des coups tordus (1981-1997) - 3. Au service du président '1997-2008)
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Réalisé par Olivier Toscer, Damien Vercaemer • Écrit par Olivier Toscer, Damien Vercaemer
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France • 2021 • 156 minutes • Couleur et Noir & Blanc
- Réalisation :
Olivier Toscer, Damien Vercaemer - Écriture :
Olivier Toscer, Damien Vercaemer
- Production (structure) :
Grand Angle Productions - Coproduction :
INA - Institut National de l'Audiovisuel - Diffuseur coprod. :
France Télévisions - Participation :
Région Île-de-France - Ayant droit :
Grand Angle Productions
- N° ISAN :
non renseigné
Résumé
1. Tous des gauchistes (1968-1981)
Traumatisés par les événements de mai 68, le gouvernement gaulliste érige, dès la fin des émeutes, les groupuscules d’extrême-gauche en nouveaux ennemis de l’État. Les policiers des Renseignements Généraux sont chargés de les pourchasser, non sans raison puisque les maoïstes de la Gauche Prolétarienne avaient bien, à l’époque, l’intention d’avoir recours à la violence, et qu’Action Directe passerait bientôt à l’action. Mais, saisi d’une certaine forme de paranoïa, le service se met à espionner toute personnalité soupçonnée de la moindre sympathie avec l’extrême-gauche, sans exception. Même les plus pacifiques. Des grandes voix de l’opinion française des années 70 comme le futur Premier ministre Michel Rocard, ou des figures de proue des arts et de la culture comme Yves Montand ou Jean-Paul Sartre entrent dans la ligne de mire des RG. Ils sont infiltrés, leur vie privée passée au peigne fin. Pour rien.
2. La République des coups tordus (1981-1997)
Au fil des ans, les Renseignements Généraux deviennent une vraie petite police politique à la française. Un humoriste comme Coluche, qui dérange le pouvoir giscardien finissant, va l’apprendre à ses dépens. Et l’arrivée de la gauche au pouvoir ne met pas fin aux dérapages du service. Sous l’influence d’Yves Bertrand, un nouveau directeur particulièrement machiavélique, de nouvelles techniques, plus subtiles mais également plus perverses, se mettent en place rue des Saussaies, le siège des Renseignements généraux. La manipulation et l’intox à grande échelle à coups de vrais-faux sondages, de chantage à la vie privée ou de pression sur la justice, deviennent monnaie courante. Redoutés par tout le personnel politique, les RG deviennent les arbitres de l’ombre de la vie publique.
3. Au service du président (1997-2008)
Dirigés d’une main de fer par un patron devenu l’homme de main du pouvoir chiraquien, les RG font tout pour faire trébucher le Premier ministre de cohabitation Lionel Jospin en multipliant les coups tordus contre lui. Mais ils n’arrivent pas à bout de l’autre "meilleur ennemi" de Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy. Sitôt celui-ci installé place Beauvau, les sarkozystes vont au contraire mettre les RG à leur service. Une tâche facilitée par leur grand succès de cette époque : l’arrestation d’Yvan Colonna. Cette authentique réussite policière facilite la poursuite des mauvaises habitudes prises par le service : écoutes sauvages, espionnage des opposants et même des alliés du pouvoir, exploitation de la vie privée – Ségolène Royal ou Rachida Dati, par exemple, vont en faire les frais. Des bavures qui seront finalement fatales aux RG. Mais, même aujourd’hui démantelés, ils restent une légende et un symbole, celui du côté obscur du pouvoir.
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