Résumé

Chronique des petites blessures ordinaires au 12, chemin des Bruyères, à Lausanne. Les voisins du cinéaste lui ouvrent leur porte pour lui confier leurs désenchantements, leurs souvenirs et leurs espoirs, ou ce qu’il en reste.

"Une trompette improvise un genre de blues. Le haut-parleur de de la gare, toute proche, égrène, en hors champ, les départs et les arrivées. Le son désigne l'ailleurs, l'image s'attarde, ici : un bâtiment de trois étages un peu austère, dont les murs pastels tranchent à peine sur la grisaille environnante. Au 12, chemin des Bruyères cohabite un microcosme bigarré. Camille, veuf inconsolable de la mort de sa femme; des retraités; une institutrice malheureuse en amour; Dinh Phuc, qui a quitté son pays avec les "boat people" ; ou encore un couple formé par une chanteuse afro-américaine et un musicien tout ce qu'il y a de plus vaudois… Ils se confient la plupart du temps en voix off à la caméra de leur voisin de palier, qui n'est autre que Jean-Stéphane Bron. Leurs mots, simples, disent le temps qui est passé, les désenchantements, les espoirs. Ce qui les a amenés là, alors qu'ils auraient pu prendre un autre train. Pour son film de diplôme de l'ECAL, le cinéaste en devenir se met à l'écoute de ses (dis)semblables, cherchant leur lumière intérieure sous le ciel bas de l'hiver 1993."
(Emmanuel Chicon - Visions du Réel)

"A trumpet improvises a kind of blues. Out of shot, a loudspeaker announces departures and arrivals at the near-by station. The sounds tell of elsewhere, but the image lingers here, on a rather austere three-storey building, pastel walls barely contrasting with the surrounding grey. Number 12, chemin des Bruyères houses a colourful microcosm. Camille, a widower who is inconsolable after the death of his wife; retirees; a teacher who is unlucky in love; a Vietnamese man who left his country with the boat people; a couple composed of an African-American singer and a very Vaudois musician. Their words are mostly confided in voice overs to their neighbour, who is none other than Jean-Stéphane Bron. They speak of times gone by, disappointments and hopes. What brought them here, when they could have taken a different train. The budding filmmaker - 12, chemin des Bruyères is Bron’s ECAL graduation film - lends an ear to his neighbours, as (dis)similar to him as they may be, searching for their inner light under the low winter sky of 1993."
(Emmanuel Chicon - Visions du Réel)

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