Being in a Place – A Portrait of Margaret Tait

Documentaire
    Réalisé par Luke Fowler • Écrit par Luke Fowler, Margaret Tait
    Royaume-Uni • 2022 • 62 minutes • Couleur et Noir & Blanc
  • N° ISAN :
    non renseigné
Résumé

En exploitant une multitude de documents d'archive inédits, le film esquisse un portrait personnel et complexe de l'une des réalisatrices indépendantes les plus énigmatiques d'Écosse. Le point de vue est celui d'un artiste sensible au potentiel poétique que Margaret Tait décelait dans le cinéma.

"À l'aide d'une archive de documents inédits faite de notes, de rushes, de correspondances et de morceaux d'entretiens sonores, Luke Fowler raconte la vie et le travail de la cinéaste et poétesse Margaret Tait ainsi que des Orcades, archipel du nord de l'Écosse et région natale de la cinéaste. Pour dresser le portrait de Tait, Luke Fowler arpente les lieux. Il accorde une même valeur et accueille avec la même tendresse les propos des voisins, des gens qui ont aimé la cinéaste ou des spécialistes de son travail. Par une filiation évidente, se retrouve chez Fowler la méthode de Tait : apporter une attention similaire à tout ce que l'on filme et prendre le temps de saisir les détails intimes et les transformations les plus modestes. Pour filmer un paysage, tout compte : la forme des toits, le vert des Orcades, les variations de lumières. Le film se trouve dans les mouvements les plus imperceptibles. Les sensibilités des deux cinéastes s'accordent et on ne sait plus très bien à qui sont les images. Ainsi leurs regards se mêlent et se répondent. Des fragments de l'œuvre de Tait à ceux des images de Fowler, le film travaille le souvenir fugitif, la beauté des morceaux ou des ratés et l'inachevé comme source inépuisable. C'est justement un film inachevé de Tait qui guide Being in a Place : Heartlandscape: Visions of Ephemerality and Permanence. "Heartlandscape", c'est le nom que Tait donnait au trajet entre sa maison et son atelier, qu'elle aimait et qui la fascinait par son paysage inconstant et son histoire millénaire. "Heartlandscape", cela pourrait aussi être le titre du trajet de sa vie ou de celui qui mène Luke Fowler à Margaret Tait."
(Clémence Arrivé - Cinéma du réel)

"Margaret Tait once proposed a project to Channel 4 called Heartlandscape, an unrealised landscape portrait of her home region of Orkney. Fowler's portrait of the Scottish filmmaker and poet takes its bearings from the proposal, although it's not clear just how closely his ideas cleave to hers. Titles from her project punctuate the film, and a few pages from the proposal flash up on the screen, but they're one element among many, more jumping off point than framework. Fowler collects, connects and accumulates the nodes through which Tait's life flowed almost in passing, his restless curiosity and mental agility creating a structure so supple and organic one barely even notices it taking form. There are Tait's studies in Rome, the vast skies, shimmering waters and shifting shades of green of her homeland, the people she touched, the marks she made on countless pages, her own ravishing footage, her experience of making films as a woman. But there is always also a surplus, like the frost-tinged poppies in a field or the light on the altar of an abandoned church, that could be Fowler or Tait or both; it doesn't matter. The best portraits of an artist make two sensibilities into one."
(Berlinale)

Mot(s)-clé(s) thématique(s)
À propos du film
Sélections et distinctions
Comment avoir accès au film ?