Last Things

Documentaire
    Réalisé par Deborah Stratman • Écrit par Deborah Stratman
    États-Unis, France, Portugal • 2023 • 50 minutes • Couleur et Noir & Blanc
  • N° ISAN :
    non renseigné
Résumé

L’évolution et l’extinction, envisagées du point de vue des minéraux et de différentes altérités futures. La géo-biosphère est ici présentée comme un lieu de potentialités pour l’évolution, où la vie perdurera après la disparition des humains.

"À l’heure où l’humain entrevoit de plus en plus nettement les contours de son extinction, le nouveau film de l’artiste américaine Deborah Stratman s’en remet à l’idée vivifiante qu’il existe, dans la roche, une autre histoire de l’évolution à laquelle s’attacher. En entremêlant deux voix-off de nature scientifique et fictionnelle, Last Things invente une chimère moitié cosmogonie, moitié cosmologie. D’un côté, la géologue Marcia Bjørnerud conçoit chaque pierre comme un petit monde porteur d’une histoire qui nous dépasse, et qu’il nous faut apprendre à lire pour devenir sensibles à la multitudes des temporalités parallèles à nos existences. De l’autre, la cinéaste française
Valérie Massadian narre, d’une voix qui semble surgir du fond des âges, un récit inspiré de deux nouvelles de J.-H. Rosny – pseudonyme commun aux deux frères Boex qui imaginaient, à la fin du dix-neuvième siècle, des extraterrestres de nature tantôt minérale, tantôt géométrique. Posées sur des images basculant constamment entre différents ordre de grandeurs – de la représentation des pierres au survol de paysages lunaires, des fonds des océans à l’espace infini, en un collage amoureux des formes qui épouse le principe de vie exposé dès la première phrase, empruntée à Clarice Lispector : "All the world began with a yes" –, ces voix paraissent suspendues dans un état intermédiaire, à la recherche d’un corps passé ou à venir, opposant à la catastrophe en cours un espace où instaurer de nouvelles relations entre les signes, et laisser libre cours à une pensée profuse et agile comme un danseur sur le pavé."
(Antoine Thirion - Cinéma du réel)

Evolution and extinction from the point of view of rocks and various future others. The geo-biosphere is introduced as a place of evolutionary possibility, where humans disappear but life endures.

"At a time where humans are glimpsing the increasingly clear contours of their extinction, the new film by American artist Deborah Stratman places its trust in the revivifying idea that rocks contain another story of evolution we can connect to. Mingling two voice-overs, one scientific, one fictional, Last Things invents a chimera that is half cosmogeny, half cosmology. On the one hand, geologist Marcia Bjørnerud conceives of each stone as a small world carrying a story beyond us and which we must learn to read in order to become aware of the multiple temporalities parallel to our own existences. On the other, in a voice that seems to spring from the depths of time, French filmmaker
Valérie Massadian narrates a story inspired by two novellas by J.-H. Rosny – the joint pseudonym of the two Boex brothers who in the late 19th century imagined mineral or geometric extra-terrestrials. The voices are placed over images that constantly switch between different orders of magnitude – from the representation of stones to an overview of lunar landscapes, from the depths of the oceans to infinite space, in a collage enamoured of forms that espouses the life principle uttered in the opening sentence, borrowed from Clarice Lispector: “All the world began with a yes”. The voices seem to be suspended in an intermediary state, in search of a body, past or present, opposing the ongoing catastrophe with a space in which new relationships can be forged between the signs, and free reign can be given to thought that is as profuse and agile as a dancer on the pavement."
(Antoine Thirion - Cinéma du réel)

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