Ana Rosa
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Réalisé par Catalina Villar • Écrit par Catalina Villar
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France, Colombie • 2023 • 93 minutes • Couleur
- Réalisation :
Catalina Villar - Écriture :
Catalina Villar - Image :
Mauricio Vidal, Yves de Peretti - Son :
Cesar Salazar - Montage :
Adriana Komivès - Musique originale :
Martin Wheeler
- Production (personne) :
Raphaël Pillosio, Cristina Villar Rosa - Production (structure) :
L' Atelier documentaire - Coproduction :
Perrenque Media Lab - Ayant droit :
L' Atelier documentaire
- N° ISAN :
non renseigné
Résumé
"Pourquoi ma grand-mère a-t-elle subi une lobotomie ? En tirant les fils de ce drame, j'explore les liens de la psychiatrie avec la société de son temps et la place très particulière des femmes dans cette histoire…"
(Catalina Villar)
"En point de départ, un silence de plus dans l'histoire d'une famille et dans l'histoire des femmes. La cinéaste Catalina Villar enquête sur sa grand-mère, dont la famille a muré de silence l'histoire. La cinéaste va tirer de ce récit familial une histoire collective, celle de l'usage abusif de la lobotomie sur les femmes en Colombie. Dégager une histoire structurelle d'une quête intime implique de renverser ce que l'on trouve, de s'attaquer aux angles morts, de renouer avec les termes les plus justes face aux situations. C'est ainsi que la cinéaste trouve ce mouvement essentiel : passer de "on lui a fait" à "elle a subi". Avec pour témoins les membres de sa famille et les lieux vides mais chargés de leur passé qu'elle retrouve, elle dresse le portrait d'une femme, Ana Rosa, plus complexe que prévu, éreintée sans doute par les rôles qu'on lui a assignés. Car à l'époque d'Ana Rosa, il fallait correspondre aux idées que la société se faisait de la femme. Pour cela, comme souvent, des hommes se sont autorisés à abîmer les corps et à corriger les attitudes des femmes. Le film ouvre un gouffre de violence qui s'étend à mesure que la cinéaste avance. Derrière une lobotomie s'en cachent des milliers, exercées sur des femmes par des hommes dans la plupart des cas. La lobotomie comme une punition d'être femme et comme pratique idéologique. Et alors que le film révèle une méthode de plus pour éloigner les femmes de leur conscience de soi, la cinéaste fait le trajet d'une conscience collective : contre la docilité et l'obéissance, contre le silence, contre les portes fermées, pour les asiles ouverts, pour la folie à côtoyer plutôt qu'à condamner. Faire tomber les murs de silence autour des violences et de ceux qu'ils protègent."
(Clémence Arrivé - Cinéma du réel)
"Why did my grandmother have a lobotomy? By drawing the threads of this drama, I'm exploring the links between psychiatry and the society of its time and the very particular place of women in this history…"
(Catalina Villar)
"As a starting point, one more silence in the history of a family and the history of women. The filmmaker Catalina Villar investigates her grandmother whose story has been walled in silence. And out of this family story, the filmmaker produces a collective history, one about the abusive use of lobotomies on women in Colombia. Extricating a structural history from a personal inquiry implies upending what you find, getting to grips with the blind spots, to find the most precise words to describe a situation. In this way, the filmmaker finds this essential movement: moving from "they did this to her" to "she endured this". With her family members as witnesses and empty sites laden with their past, she paints the portrait of a woman, Ana Rosa, who was more complex than expected, doubtless damaged by the roles she was assigned. Because in Ana Rosa's times, you had to comply with the ideas that society held of women. To do so, as was often the case, men allowed themselves to ruin women's bodies and correct their attitudes. The film opens up an abyss of violence that expands as the filmmaker advances. Behind one lobotomy, thousands of others lay hidden, practised on women by men in most cases. Lobotomy as a punishment for being a woman and as an ideological practice. And as the film reveals yet another method for distancing women from their self-awareness, the filmmaker travels the path of collective consciousness. Against docility and obedience, against silence, against closed doors, for open asylums, for a madness to be lived with rather than condemned. To bring down the walls of silence around violence and those they protect."
(Clémence Arrivé - Cinéma du réel)
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Sélections et distinctions
- 2024 • Ojoloco - Festival de cinéma ibérique et latino-américain • Grenoble (France) • Compétition documentaire
- 2024 • Images en bibliothèques • Paris (France) • Film soutenu par la Commission nationale de sélection des médiathèques
- 2024 • Festival Psy de Lorquin • Lorquin (France) • Sélection
- 2024 • FIGRA - Festival International du Grand Reportage d'Actualité et du documentaire de société • Douai (France) • Autrement Vu
- 2024 • Femmes en résistance • Arcueil (France) • Sélection
- 2024 • Échos d'ici, échos d'ailleurs, sur les pas de Christophe de Ponfilly • Labastide-Rouairoux (France) • Sélection
- 2024 • Pariscience - Festival international du film scientifique • Paris (France) • Compétition "Grand Écran"
- 2023 • Panorama du cinéma colombien • Paris (France) • Compétition Longs métrages
- 2023 • Cinéma du réel • Paris (France) • Prix 2023 de l'Institut français Louis Marcorelles
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