Chienne de rouge
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Réalisé par Yamina Zoutat • Écrit par Yamina Zoutat
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France, Suisse • 2023 • 97 minutes • HD • Couleur
- Réalisation :
Yamina Zoutat - Écriture :
Yamina Zoutat - Image :
Yamina Zoutat, Clément Apertet, Hugo Orts - Son :
Sylvain Copans, Théo Viroton, Jean-Philippe Marin, François Meynot - Montage :
Damián Plandolit - Mixage :
Denis Séchaud
- Production (personne) :
Richard Copans, Céline Païni, Marion Chollet, Joëlle Bertossa - Production (structure) :
Les Films d'Ici - Coproduction :
Close Up Films - Diffuseur :
RTS - Radio Télévision Suisse - Participation :
OFC - Office Fédéral de la Culture suisse, MEDIA Desk Suisse, Cinéforom - , Loterie Romande, Suissimage, CNC. FAI - Fonds d'aide à l'innovation audiovisuelle, CNC. Fonds Images de la diversité, ANCT - Agence Nationale de la Cohésion des Territoires, Creative Europe MEDIA - European Commission - Ayant droit :
Les Films d'Ici
- N° ISAN :
ISAN 0000-0005-9ADF-0000-5-0000-0000-M
Résumé
Une femme se réveille avec ce désir, filmer du sang.
Dans Paris, sa ville, elle fait des rencontres. Un convoyeur, une greffeuse, une chimère… Et elle se souvient d'un procès qu'elle a suivi il y a longtemps. Le procès du sang contaminé.
Pendant ce temps au fond d'une forêt, une chienne mène sa recherche au sang.
"Lorsqu'elle était chroniqueuse judiciaire, à 28 ans, Yamina Zoutat reçut une consigne : ne pas montrer de sang. Vingt ans plus tard, Chienne de rouge désobéit à cette injonction masculine, à l'époque du procès du sang contaminé. À partir de son désir instinctif d'images sanguinolentes, comme la chienne de chasse qui donne son titre au film, la cinéaste avance par bifurcations successives, portant sa caméra dans des lieux qui se laissent découvrir par à-coups. Le sang qui semait la mort la conduit à celui qui sauve des vies : les poches de sang transportées par Mohamed, greffées par Stéphanie, reçues par Isabelle. Lorsque l'on subit une greffe de cellules souches hématopoïétiques, l'ADN présent dans le sang devient celui du donneur. Mais cette substance qui circule dans nos veines, fut-elle jamais la nôtre ? Fil rouge ambivalent, ce tissu liquide qui se partage nous met sur la piste d'une histoire faite d'hérédité et de métissage, où interviennent la fille de Mohamed, le père de Stéphanie, la donneuse d'Isabelle. L'intimité et l'histoire de la narratrice, qui scande le film de sa voix, ne cessent de surgir dans le récit, pour être tout aussi vite déportées en sa périphérie. Car le réseau qui se tisse entre les protagonistes n'en finit pas de s'étendre. La chimère, créature mythique qui donne son nom aux personnes qui portent un sang greffé, symbolisait autrefois les âges de la vie d'une femme, et l'on disait de celles qui n'avaient plus leurs règles qu'elles ne "voyaient" plus. La boucle est bouclée : c'est l'humanité entière qui se raconte dans Chienne de rouge, du point de vue d'une femme déterminée à y cheminer librement."
(Olivia Cooper-Hadjian - Cinéma du réel)
A woman wakes up with the urge to film blood.
In Paris, her city, she meets a blood courier, a blood transplant specialist, a chimera… And she remembers a trial she followed a long time ago. The contaminated blood trial.
Meanwhile, deep in a forest, a dog leads its search for blood.
"When she was a legal reporter, aged 28, Yamina Zoutat received an instruction: never show blood. Twenty years later, Bloodhound disobeys this masculine command given at the time of the contaminated-blood trial. Starting with her instinctive desire for bloody images, like the hunting dog that gives the film its title, the filmmaker advances through a series of bifurcations, taking her camera to places that are revealed in fits and starts. The blood that left a trail of death leads her to the blood that saves lives: the one transported by Mohamed, grafted by Stéphanie, received by Isabelle. When someone is grafted with hematopoietic stem cells, the DNA in their blood becomes that of the donor. But this substance that runs through our veins, was it ever our own? An ambiguous red thread, this shared liquid tissue launches us on the trail of a story of heredity and mixing in which Mohamed's daughter, Stéphanie’s father and Isabelle's donor all intervene. The intimacy and story of the narrator, whose voice punctuates the film, repeatedly emerge in the narrative but then immediately veer off onto the periphery, because the network woven between the protagonists is continually expanding. The chimera, a mythical creature that lends its name to those who carry grafted blood in their veins, previously symbolised the ages of a woman's life, and it was said of the those who had stopped menstruating that they could no longer "see". So the full circle is drawn: it is the whole of humanity that speaks in Bloodhound, from the point of view of a woman determined to journey on freely."
(Olivia Cooper-Hadjian - Cinéma du réel)
Mot(s)-clé(s) thématique(s)
Sélections et distinctions
- 2023 • Cinéma du réel • Paris (France) • Compétition
- 2023 • Visions du Réel • Nyon (Suisse) • Compétition nationale - Première internationale
- 2023 • États généraux du film documentaire • Lussas (France) • Plein air
- 2023 • DMZ International Documentary Film Festival • Goyang, Paju (Corée du Sud) • Compétition internationale
Comment avoir accès au film ?
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Édition DVD
- Il n'existe pas d'édition DVD à notre connaissance
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