Réparer mon visage

Ce film raconte la reconstruction, le re-apprentissage de soi. Écrit à la première personne, il met en scène l’histoire de la réalisatrice qu’elle entrecroise avec deux autres histoires : celle de Ninon Forget qui découvre autrement son visage qu’elle ne verra plus. Jeune cavalière de compétition, Ninon reçoit à 17 ans une ruade en pleine face et perd ses deux yeux. Ninon a transformé le noir de sa vue en une inimaginable force de vie.
Celle de Jacquie Gauthier qui, il y a trente ans, percutait de plein fouet la cime des arbres avec son petit avion. Après 12 opérations, Jacquie a appris à ne plus jamais se reconnaître, et s’est reconstruite autrement, s’est réapprise autrement, avec la même passion que Ninon.
Leurs reconstructions se racontent sous forme de témoignages simples, emplis de réflexions, de sincérité, de rires aussi. Les éclairages scientifiques des chirurgiens, ocularistes, dentiste, enrichissent leurs propos et informent. La présence du célèbre neuropsychiatre Boris Cyrulnick donne tout son sens à leurs combats pour la vie en forme de résilience.
Face à leurs histoires, comme un indéfectible lien, il y a les incroyables innovations médicales qui ont déclenché ce nouvel art. Ces prouesses scientifiques qui ont été imaginées par des pionniers lors de la Grande Guerre. Des hommes qui se sont battus contre la fatalité de ces gueules cassées par la folie de la guerre. Nourrie de quelques archives, reconstituées par des dessins, expliquée avec beaucoup de simplicité et de clarté, l’aventure de ces pionniers entre dans le film à hauteur humaine.