Nanterre, l'après-transit

Documentaire
    Réalisé par Mogniss Abdallah, Samir Abdallah • Écrit par Mogniss Abdallah, Samir Abdallah
    France • 1986 • 12 minutes • Couleur
  • N° ISAN :
    non renseigné
Résumé

Un an après leur relogement, Nordine Iznasni et d’autres jeunes de la cité de transit Gutenberg de Nanterre, désormais rasée, reviennent sur les lieux de leur enfance dont il ne reste guère que la trace de fondations dérisoires perdues dans un terrain en friche. Ils blaguent sur l’accueil dans leur nouvel environnement avec un brin de nostalgie pour leur "paradis perdu", et pour les solidarités de voisinage aujourd’hui disparues. Dispersés entre Antony, Asnières, Gennevilliers, Suresnes ou ailleurs, les jeunes se retrouvent à la gare du RER Nanterre-Ville, sur l’emplacement de la cité, ou encore dans les locaux de Transit-services, la SCOP de déménagement qu’ils ont monté, sise au 7 rue de Saint-Cloud, tout près de la Boule. Ahmed Chouraqui, qui a un temps travaillé comme intérimaire au centre culturel G. Pompidou/Beaubourg, considère avoir été relogé dans de bonnes conditions, et c’est le cas pour la plupart des familles, malgré l’éloignement. Pour autant, il raconte la réputation de délinquance qui leur colle aux basques auprès des nouveaux voisins. "Comme on est les seuls Arabes, et en plus famille nombreuse, on est vite repérés. Ils ont vite fait de nous juger !".
Nordine fait faire une visite à Suresnes où il a été relogé dans une cité HLM. Le gardien, débonnaire, confirme que "Nanterre, c’est un nom qui fait peur… " mais les voisins "ont vu que les gens se tiennent correctement". Et puis, les familles immigrées ne sont que 14 sur 170, du coup, "on arrive à se supporter". Nordine lui, insiste sur les nombreux services disponibles à proximité, ce qui contraste avec l’isolement d’autrefois. Des filles relogées rajoutent: "Ici, c’est plus propre, et il n’y a pas de boue." [...]

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