Le Hibou et la Baleine, Nicolas Bouvier
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Réalisé par Patricia Plattner • Écrit par Patricia Plattner
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Suisse • 1993 • 56 minutes • Betacam SP & 35 mm • Couleur
- Réalisation :
Patricia Plattner - Écriture :
Patricia Plattner - Image :
Matthias Kaelin, Milivory Yvkovic - Son :
Jean Faravel - Montage :
Najet Ben Slimane - Mixage :
Hans Kuenzi
- Production (structure) :
Light Night Production - Diffuseur :
La Sept ARTE - Ayant droit :
Light Night Production
- N° ISAN :
ISAN 0000-0000-D7E9-0000-N-0000-0000-5
Résumé
Fervent lecteur des moines bouddhiques, passionné de photographie, avide de grands espaces, l'écrivain-voyageur Nicolas Bouvier est décédé le 17 février 1998. Un portrait sobre et lumineux d'un artiste amoureux des mots et de la vie.
Nicolas Bouvier scande les poèmes de Michaux, comme pour mieux en retenir la saveur. Il aime les mots comme on aime une femme. Depuis une lecture de Proust, il a jeté son dévolu sur le mot "fourbu" qu'employait l'auteur pour décrire la poitrine ballottée de Mme de Guermantes dévalant les escaliers. Les mots renvoient à une certaine forme de réalité, donnent de la consistance à ce qu'il y a de plus impalpable, comme la mort.
L'œil bridé par la lecture des moines bouddhiques, il part à la quête des grands espaces asiatiques, sillonne la Laponie, l'Est anatolien. Gorgé d'images et de sensations nouvelles, Nicolas Bouvier confie, peu avant sa mort, ses élans et ses hantises les plus intimes.
Nicolas Bouvier place le film sous les emblèmes totémiques du hibou et de la baleine, deux animaux qui se sont introduits mystérieusement dans ses rêves lors de la naissance de son premier enfant. C’est considérer le film comme un autre enfant et lui donner ainsi le prix d’un engagement personnel.
De fait, cette collaboration avec Patricia Plattner est un travail de complicité où le grand voyageur photographe confie fraternellement ses raisons d’être, raisons qui font de lui un grand écrivain.
Cette simplicité pleine d’humour donne au film le charme d’une conversation à bâtons rompus, avec un inconnu, rencontré par hasard et qui vous devient aussitôt proche et secourable. Heureusement, les livres existent et, le film achevé, il nous reste le plaisir de la lecture ou de la relecture.
A fervent reader of Buddhist monks, a keen photographer, avid for large empty spaces, the writer-traveller Nicolas Bouvier died on 17 February 1998. This is a sober, luminous portrait of an artist in love with words and life.
Nicolas Bouvier chants Michaux’s poems, as if better to retain the flavour. He loves words as one loves a woman. Since reading Proust, he has set his heart on the word "fourbu" which the author used to describe the wobbling bosom of Mme de Guermantes hurrying down the stairs. The words refer back to a certain form of reality, giving some consistency to what is most impalpable, like death.
Slit-eyed from reading the Buddhist monks, he sets off in search of the open spaces of Asia, travels in Lapland, in East Anatolia. Bursting with images and new sensations, Nicolas Bouvier confides, shortly before his death, his most intimate impulses and obsessions.
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À propos du film
Sélections et distinctions
- 1993 • Images en bibliothèques • Paris (France) • Film soutenu par la Commission nationale de sélection des médiathèques