Ronde de nuit

Description lente et contemplative de l'enfer de vacarme et d'obscurité, dont émergent ça et là, dans les soubresauts fulgurants de la combustion de coke, les visages des ordonnateurs du chaos, "Ronde de nuit" a plongé dans la pause la plus spectaculaire du travail autour du four à coke, celle de la nuit. Pas d'interviews. Seulement des fragments nocturnes avec, comme des tableaux, le travail solitaire, dans le vacarme. Du vacarme et de l'obscurité, on passe alors à une sorte de havre temporaire et fragile, mais la radio et l'hélice du ventilateur déchirent l'espace, et les néons aveuglent, comme si la cantine était prise en étau dans les entrailles de l'usine, qui ne permet aucun confort, aucun repos.