Mona Hatoum

Mona Hatoum est née en 1952 à Beyrouth, au Liban où sa famille, d’origine palestinienne, vivait en exil depuis 1948. En 1975, lorsque la guerre civile éclate au Liban, elle se trouve forcée de s’installer définitivement dans la capitale britannique. Ses œuvres, plutôt tournées vers la performance dans les années 80 puis vers des pièces plus sculpturales et graphiques, sont souvent réalisées à partir de matières organiques (cheveux, fluides corporels) ainsi que de matériaux industriels (grillages, panneaux vitrés). Elles associent des réflexions sur l’individualité, la corporalité, les cartographies fluctuantes et les frontières mouvantes, l’éloignement physique et psychologique, à des thèmes universels tels que l’oppression, la perte et les droits humains fondamentaux, les systèmes de pouvoir et de surveillance. Alyssa Verbizh a suivi Mona Hatoum pendant plusieurs mois. Le film commence à Berlin où l'artiste vit et possède un atelier. Dans une usine, elle travaille avec des artisans à la réalisation d’une nouvelle pièce en métal. Le film se poursuit à Paris lors de la préparation d’une exposition à la galerie Chantal Crousel puis lors de sa résidence au MAC VAL, Musée d’art contemporain du Val de Marne, où l’on assiste aux étapes de la création de "Swings", une grande installation composée de balançoires et de cartes géographiques.