Après coup

Après coup explore la persistance du traumatisme parmi des adultes victimes d’un génocide dans leur enfance. Le film se concentre sur les expériences vécues par des orphelins de deux génocides survenus. 50 ans de distance : la Shoah en France, et le génocide de Tutsi au Rwanda. Qu’ont à se dire les orphelins de ces deux génocides aujourd’hui ?
En novembre, 2019, Susan Solomon et Amélie Mutabarayire-Schafer ont réuni pour une discussion trois rescapés du génocide des Tutsi au Rwanda en 1994 et trois orphelins de la déportation des Juifs de France en 1942. Le dialogue, effectué autour d’une table dans une petite pièce au Mémorial de la Shoah à Paris constitue vraisemblablement la première tentative du genre. La conversation entre les participants n’a pas porté sur le génocide en tant que tel, mais sur les effets après coup : comment ils ont grandi sans parents et sans racines, et comment ils doivent affronter encore aujourd’hui la grande solitude occasionnée par des événements traumatiques qui ont changé leur vie jamais.
La table agit comme un point central du documentaire. C’est le lieu que l’on quitte pour suivre les participants dans leur quotidien. La table est également l’endroit ou les réalisatrices reviennent pour entendre les participants parler ensemble de l’après-coup du génocide. Sans avertissement, le passé jaillit dans le présent.