Un bonheur hydroélectrique

Titre anglais : Hydroelectric Joy
Documentaire
    Réalisé par Alexander Markov • Écrit par Alexander Markov
    France • 2024 • 61 minutes • Couleur
  • N° ISAN :
    non renseigné
Résumé

Dans les années 60, Vadim, ingénieur soviétique, est amoureux de Vera chercheuse en biologie. Mais leur romance est soudain perturbée par une mission confiée à Vadim : envoyé en Egypte, il doit participer à l’une des grandes entreprises utopiques initiées par l’URSS. Basé sur des archives inédites, ce film est inspiré par une histoire vraie.

""Je suis un conquérant de fleuves", annonce le carton d'une bobine 8 mm, tournée par Vadim Rudenko dans les années 1960. Quand il le rencontre, Alexander Markov (Red Africa, VdR 2022) est frappé d'entendre l'ancien ingénieur hydraulique évoquer avec fierté sa participation au chantier – achevé en 1957 – d'une énorme centrale sur la Volga, et son cortège de violences environnementales, villes englouties et autres populations déplacées. Il imagine alors ce qui va devenir Hydroelectric Joy : un récit tissé de films amateurs et d'archives officielles, centré sur le voyage en Egypte du jeune Rudenko, missionné pour travailler sur le barrage d'Assouan. Le cinéaste l'enrichit d'un échange épistolaire (joué en off), inventé d’après ses souvenirs, entre l'ingénieur et une certaine Vera, restée languir après lui à Leningrad. L’hybridation de la bluette et des images spectaculaires tirent alors le film vers une métonymie méditative. C'est toute une génération d'homo sovieticus qu'incarne Vadim, arrimant son bonheur individuel à l'essor destructeur du socialisme industriel. La conquête du Nil valait bien une histoire d'amour… et une berline Volga !"
(Emmanuel Chicon - Visions du Réel)

""I am a conqueror of rivers," announces the title card of an 8 mm reel, shot by Vadim Rudenko in the 1960s. When he met Vadim, Alexander Markov (Red Africa, VdR 2022) was struck by the former hydraulic engineer's proud recollection of his involvement in the construction – completed in 1957 – of a huge power station on the Volga River, and the trail of environmental destruction, flooded towns and displaced populations left in its wake. The idea that was to become Hydroelectric Joy then came to him: a story woven from amateur films and official archives, centred on the young Vadim's trip to Egypt to work on the Aswan Dam. The director adds a further dimension with an epistolary love affair (narrated in voice-over) – an invention inspired by his memories – between the engineer and a certain Vera, who remained behind in Leningrad. The combination of triteness and spectacular imagery pulls the film in the direction of a meditative metonymy. Vadim embodies an entire generation of homo sovieticus, tying his individual happiness to the destructive rise of industrial socialism. The conquest of the Nile was worth it for a love story... and a Volga saloon car!"
(Emmanuel Chicon - Visions du Réel)

"Vadim Rudenko, ein junger Wasserbauingenieur und Amateurfilmer, ist am Bau des Assuan-Staudamms beteiligt. Das belastet seine aufkeimende Beziehung zu Vera, die in der UdSSR geblieben ist. Mithilfe einer Brieferzählung und unveröffentlichten Archivmaterials beschwört Alexander Markov brillant die sowjetische Vision aus den 1960er-Jahren herauf; ein Plan, geschmiedet ohne Rücksicht auf die Umweltzerstörung."
(Visions du Réel)

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Sélections et distinctions
  • 2024 • Visions du Réel • Nyon (Suisse) • Compétition Internationale Moyens et Courts Métrages
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