Machine Boys

Documentaire
    Réalisé par Karimah Ashadu • Écrit par Karimah Ashadu
    Nigeria, Allemagne, Italie • 2024 • 8 minutes • HD • Couleur
  • N° ISAN :
    non renseigné
Résumé

"Après avoir filmé les dégâts de l’exploitation artisanale du coltan au centre du Nigéria (Plateau, VdR 2022), Karimah Ashadu continue d'explorer l'économie informelle dans son pays d'origine en s'intéressant, cette fois, aux jeunes "taxis-motos" – okada, en pidgin local – de Lagos, une activité officiellement interdite. Les voici, sous un pont autoroutier, posant avec un air bravache derrière leurs Ray-Ban (de contrefaçon), juchés sur leurs engins vrombissants, avant de se lancer dans des acrobaties absurdes. Ashadu brouille rapidement les codes de cette virilité urbaine qui "roule les mécaniques", en jouant sur le hors-champ sonore : leurs paroles en off évoquent le harcèlement policier, les pots-de-vin, une économie anémique qui n'offre aucune perspective, une vie dangereuse et sans répit qui peut s'arrêter du jour au lendemain. Avec "l'équipée sauvage" performative qu'elle met en scène, la cinéaste offre à ces "Machine Boys" quotidiennement humiliés une sorte de revanche sublimée. Et aux spectateur·ice·s, une image saisissante de la vulnérabilité de cette classe de travailleurs précaires."
(Emmanuel Chicon - Visions du Réel)

Feisty, rowdy and relentless, Machine Boys homes in on the social construct of patriarchy and masculinity in Nigeria, highlighting the physical ability, appearance and prowess of the men featured.

"Having previously filmed the damage caused by coltan mining in the centre of Nigeria (Plateau, VdR 2022), Karimah Ashadu continues to explore the informal economy of her native country, this time focusing on the young motorcycle taxi drivers – known as okada in the local pidgin – of Lagos, an activity which is officially banned. We watch them as they pose under a motorway bridge, with an air of bravado behind their (counterfeit) Ray-Bans, perched on their roaring machines, before launching into absurd acrobatics. Ashadu quickly subverts the codes of this show of urban virile swagger by playing with off-camera sound – the men’s words, spoken off screen, evoke police harassment, bribes, an anaemic economy that offers no prospects, a dangerous life with no respite, which could end tomorrow. In this performative wild ride, the director offers these "machine boys," who endure daily humiliation, a kind of exalted revenge. As viewers, we are presented with a powerful picture of the vulnerability of this class of precarious workers."
(Emmanuel Chicon - Visions du Réel)

"Okada ist nigerianisches Pidgin und bezeichnet die Schattenwirtschaft der Motorradtaxis in Lagos. Karimah Ashadu malt das knatternde Porträt einer Bikergang, die trotz offiziellen Verbots weitermacht. Mit performativem Vollgas wird die betonte Männlichkeit mit der Verletzlichkeit dieser prekären Arbeiterklasse verknüpft."
(Visions du Réel)

Sélections et distinctions
  • 2024 • Visions du Réel • Nyon (Suisse) • Compétition Internationale Moyens et Courts Métrages
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