Le Cas Léon K.

D'après une enquête d'Aude Vassallo.

Après avoir franchi clandestinement la ligne de démarcation le 16 juillet 1942, Léon Kacenelenbogen, jeune polonais réfugié en Belgique avec sa famille, a été arrêté par la police de Vichy lors de la rafle de la zone libre de l'été 1942. Dans les deux camps d'internement français où a été envoyé, Léon, 21 ans, il a écrit deux suppliques au maréchal Pétain. Il clame en vain sa révolte d’être considéré comme un "représentant de la race damnée et condamnée". Transféré au camp de Rivesaltes (Pyrénées-Orientales), antichambre de Drancy et des camps de la mort, Léon réussit à s’échapper, à atteindre l'Espagne puis la Palestine.
Léon K. n’a laissé aucun autre témoignage. Il n'a rien raconté jusqu'à sa mort à Anvers. Ne restent que les archives officielles, quelques rares photos, des lieux en ruines. Le film est parti sur les traces de ce jeune homme, à la poursuite de son ombre.