La Rivière des galets

Documentaire
    Réalisé par Sylvaine Dampierre, Bernard Gomez • Écrit par Sylvaine Dampierre, Bernard Gomez
    France • 2000 • 58 minutes • DVC Pro • Couleur
  • N° ISAN :
    non renseigné
Résumé

Un jardin d'insertion à l'île de la Réunion : les stagiaires qui vont passer un an au jardin vont tenter de construire, en retrouvant le chemin de la terre, un nouvel enracinement. Dans ce département français de l'océan Indien qui compte plus de 40 % de chômeurs, s'inventent d'autres mode d'intégration, de production et d'échanges. Exclus de la marche économique mais encore profondément liés à leur terre, c'est pour se réenraciner avant même que de se réinsérer, que les stagiaires viennent au jardin.
Situé aux confins d'une agglomération aux allures de banlieue, au cœur d'un paysage destructuré par une mutation trop rapide, le jardin est notre point de départ. Avec ses occupants, nous remontons le cours de la rivière des galets vers les terres des origines, inversant le parcours qui attira les habitants des Hauts vers la plaine et ses promesses de travail, pour les conduire à l'impasse du chômage et de son "traitement social" comme seule réponse.

Collection documentaire
D'un jardin, l'autre comprenant : L'Île - Un enclos - Green Guérilla - La Rivière des galets
"C’est une idée simple qui a affermi ma volonté de passer à l’acte : les jardins dessinent pour ceux qui les font un centre du monde, et se placer au centre du monde dessine un point de vue d’où le filmer. J’ai donc abordé le cinéma en jardinière, avec patience et modestie, dans la projection et le rêve, en plongeant mes mains dans la terre et en prenant le temps. Dès lors, je n’ai pas décidé de faire un film, mais j’en ai dressé une liste comme on dresse un plan de jardin au cœur de l’hiver : un jardin ouvrier, un jardin en prison, un jardin d’insertion, des jardins communautaires … ma liste était plus longue mais les quasi 10 ans qu’il m’a fallu pour faire "pousser" ces 4 films m’ont conduite à prendre ensuite des chemins de traverses, à miser sur d’autres "idées", sans jamais perdre de vue mon objet de départ. Un jardin c’est un monde circonscrit, une scène où le corps parle, où la pensée d’envole, où les paroles s’ancrent et où les mots de racines, de terre, de mémoire, de traces, trouvent des traductions concrètes; un monde de formes et de mouvements, où jouent la lumière et le temps ; un monde bruissant et feutré où s’entendent les échos du monde : un lieu idéal pour faire du cinéma. J’ai avec ce projet forgé mes outils et établi mon vocabulaire, au fond je continue à rêver mes films de la même façon, à espérer rencontrer d’autres jardiniers… "
(Sylvaine Dampierre)

On the Reunion Island, a French "department" in the Pacific Ocean where more than 40 % of the working population is unemployed, there is a garden, which is actually a sociological integration centre for the uprooted. In this "garden", they usually spend a year trying to make a return to nature. As they have been excluded from the economic development of their country, these people, who still feel e deep attachment to the land, come to the "garden" in order to look for fresh roots. Located in the outskirts of a large city in the heart of rapidly changing environment, the "garden" will be our starting point. Accompanied by local guides from the "garden", we will proceed up "the pebbly river" to their native lands, thus reversing the course taken by those who were enticed to come down to the valley, with the promise of work but found nothing but joblessness and social welfare.

Comment avoir accès au film ?