Le Couvreur, le Ciel et les Toîts

Depuis onze mois, dans un garage des environs d'Orléans, Laurent prépare le concours des meilleurs ouvriers de France, section couverture. Au programme : la réalisation d'une imposante maquette de toit par laquelle Laurent entend montrer au jury toute son habilité.
Laurent est chef d'équipe et travaille d'ordinaire à la restauration des toits du patrimoine français. Il s'explique sur les raisons qui l'ont poussé à se présenter au concours. La principale : permettre aux jeunes de découvrir ce métier pour lequel il voue une véritable passion.
Les outils de couvreur en main, il explique leur fonctionnalité. Rien n'a fondamentalement changé depuis que le métier existe. L'œuvre de Laurent est pratiquement achevée. Il s'apprête à l'expédier vers Strasbourg où le jury délibérera.
Un extrait du film de Georges Rouquier "Un jour comme les autres" rappelle que le métier de couvreur peut aussi être dangereux. Cela n'est guère la préoccupation de Laurent. Certes, il est déjà tombé trois fois, mais les précautions qu'impose aujourd'hui le métier diminuent considérablement les risques.
Laurent visite deux de ses chantiers, un château et une église, dont il a restauré les toits. Le travail sur les monuments historiques est particulier, il demande une connaissance parfaite des matériaux nobles de la couverture : ardoise d'Angers, plomb, tuiles plates...
Retour au concours. Le travail de Laurent a été récompensé, le jury l'a consacré meilleur ouvrier de France. Sa maquette est exposée au parc des expositions de Strasbourg avec l'ensemble des œuvres des meilleurs ouvriers de France promotion 2000. Entouré de ses proches, Laurent accueille cette consécration avec modestie.