La Maison de Jean-Pierre Raynaud - 1969-1993

Documentaire
    Réalisé par Michelle Porte • Écrit par Michelle Porte
    France • 1993 • 31 minutes • 16 mm • Couleur et Noir & Blanc
Résumé

Ce film rend compte d'un événement exceptionnel dans la vie et l'œuvre de Jean-Pierre Raynaud. Il s'agit, en effet, de la destruction volontaire de sa maison qu'il a bâtie en 1970, à laquelle il a travaillé depuis plus de vingt ans, la modifiant sans cesse pour la mener à un degré de perfection esthétique qui en fait la pièce maîtresse de son œuvre, et sans doute la plus connue. L'intérieur entièrement carrelé, sols, murs, plafonds, mobilier, de céramiques blanches, devient une espèce de lieu mental où l'imagination de l'artiste peut fonctionner, où il se ressource et trouve son inspiration dans une solitude complète. De cette maison qu'il aime Jean-Pierre Raynaud dit qu'il la considère comme "la chose la plus belle de sa vie". Il décide de la sacrifier en 1993.
Ce film est le récit par l'artiste d'une histoire d'amour et de mort à deux personnages : Jean-Pierre Raynaud et sa maison.

"L'artiste conceptuel Jean-Pierre Raynaud retrace l'aventure spirituelle et artistique de la construction de sa maison, de ses transformations successives puis de sa destruction et de la conservation de sa mémoire. La caméra apprivoise le visage de l'artiste, tel une icône, puis se faufile à l'intérieur de la demeure austère et immaculée pour y célébrer les espaces blancs carrelés.
Les travaux de construction débutent en 1969. Il s'agit au départ d'un pavillon ordinaire de banlieue parisienne. Prélude au caractère introspectif de son œuvre plastique, la maison va devenir pour Jean-Pierre Raynaud le champ d'expérimentation de ses désirs les plus intimes : ordre, propreté, solitude. Les métamorphoses se succèdent : intérieur entièrement recouvert de carreaux de céramique blanche et fenêtres obturées qui évoquent l'hôpital ou la morgue. Plus tard, miradors et barbelés lui donnent l'aspect d'un blockhaus. En 1988, la maison est fermée, puis bientôt démolie. Les fragments de carrelage, placés dans mille seaux métalliques, sont installés en 1993 sur le sol du CAPC de Bordeaux. À l'issue de l'exposition, les carreaux sont dispersés : la maison est devenue une œuvre publique."
(Annick Spay)

Jean-Pierre Raynaud, world-wide-known artist, decides in 1993 in the camera's eye, to destroy his principal work of art - his house, completely tiled in white to which he had devoted fifteen years.

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