L'Affaire Sofri

Documentaire
    Réalisé par Jean-Louis Comolli • Écrit par Ginette Lavigne, Jean-Louis Comolli
    France • 2001 • 55 minutes
  • N° ISAN :
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Résumé

Depuis plus de quatre ans, Adriano Sofri est détenu dans une cellule de la prison de Pise. C'est là le résultat d'une affaire judiciaire inquiétante et, sous certains aspects, incroyable. En 1988, Sofri a été arrêté avec deux de ses camarades, Giorgio Pietrostefani et Ovidio Bompressi ; il était accusé d'être le mandant de l'homicide du commissaire Calabresi, advenu seize ans plus tôt, le 17 mai 1972.
L'accusation fut lancée par un "repenti" qui soutenait avoir lui-même participé à l'attentat sur mandat exprès de l'organisation Lotta continua, dont les trois condamnés étaient également membres. Après une série de condamnations et d'acquittements, ce parcours judiciaire, qui a duré plus de dix ans, s'est terminé par une condamnation définitive à vingt-deux ans d'emprisonnement.
Or, comme l'a entre autres démontré Carlo Ginzburg dans son livre Le Juge et l'Historien, "les accusations de Leonardo Marino ne sont étayées par aucune preuve" : non seulement il n'y a pas d'éléments factuels mais les déclarations sur lesquelles se fonde l'accusation ont été contredites par Marino lui-même au fil du temps ou démenties par des témoins ou des documents. Le film de Jean-Louis Comolli, qui s'inspire du livre de Carlo Ginzburg, fait le point sur cette "histoire italienne".

In 1988 a witness suddenly appeared claiming that three leaders of the Italian leftist Lotta Continua group, including Adriano Sofri, had been responsible for the murder in 1972 of a Milan police inspector. The inspector had been accused by the left of responsibility or complicity in the death of the anarchist, Giuseppe Pinelli, who “jumped” from a window in police headquarters to his death in 1969.
The film essentially records a monologue by left academic Carlo Ginzburg, who has scrupulously exposed the case against Sofri. A court in Venice upheld the former left-wing leader’s sentence of 22 years in prison in October 2000. Ginzburg, who knew Sofri, declares, “I was convinced of his innocence.” He explains that the prosecution of the former Lotta Continua leaders was a witch-hunt, a vendetta originating at the highest levels of the Italian state. He compares the conduct of the “repentant” witness, Leonardo Marino, a former Lotta Continua member, to the reactions of prisoners and witnesses during the Inquisition.

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