André Bazin, la conscience critique
Les Nuits de France Culture
Qui était André Bazin ? Quel héritage a-t-il laissé aux spectateurs de cinéma et à ceux qui le font ? Ce sont les questions auxquelles Albane Penaranda essaye de répondre dans ce programme d'archives qui s'intéresse à l'histoire d'André Bazin, à sa formation, ses engagements et au travail titanesque de l'écrivain de cinéma qu'il fut.
"Rédacteur à L'Écran français, Esprit, Le Parisien libéré, Radio-Cinéma-Télévision, La Revue du cinéma et à L'Observateur, Bazin a fortement influencé les cinéastes de la Nouvelle Vague, à commencer par ceux qu'il avait réunis autour de lui aux Cahiers du cinéma et qui justement commençaient à tourner leurs premiers films au moment où Bazin disparaissait après dix ans de maladie. Il me semble le seul à s'être interrogé sur la fonction de critique."
(François Truffaut)
France Culture présente André Bazin, la conscience critique :
"Disparu à seulement quarante ans en 1958, André Bazin n'a pas eu le bonheur de voir Les Quatre Cents Coups, premier film de son fils, en quelque sorte, adoptif, François Truffaut, achevé seulement l'année suivante. Par cette Nuit de cinéphilie, il s'agit de célébrer le cinéma et de rendre hommage à l'un de ses principaux représentants, André Bazin.
Si bien peu de critiques, ou de théoriciens, ont marqué l'histoire du cinéma, aucun ne l'a fait aussi profondément et durablement qu'André Bazin. Au-delà de la Nouvelle Vague, au fil des générations et partout dans le monde, nombreux sont ceux - critiques, cinéastes ou cinéphiles - qui ont dit combien les textes de Bazin avaient compté pour eux.
Qui était André Bazin et quel héritage a-t-il laissé aux spectateurs de cinéma et à ceux qui le font ? C'est ce que nous essaierons de savoir durant cette Nuit, en nous intéressant à l'histoire d'André Bazin, à sa formation, à ses engagements et au travail titanesque de l'écrivain de cinéma qu'il fut de l'après-guerre à l'avènement de la Nouvelle Vague.
En 2018, qui marquait le centenaire de la naissance d'André Bazin, paraissait aux Éditions Macula l'intégralité de ses écrits. C'est avec celui qui a établi cette monumentale édition, Hervé Joubert-Laurencin, que nous évoquons André Bazin, autour du programme d'archives que nous lui consacrons. Dans la deuxième partie de cette Nuit, le rejoindra Marianne Dautrey, réalisatrice avec lui de Bazin roman, un documentaire construit autour d'un projet de film d'André Bazin qui ne vit jamais le jour."
Au programme de la Nuit de France Culture André Bazin, la conscience critique :
+ André Bazin, un critique cinéphile et exigeant mais qui veut s'adresser à tous
Hervé Joubert-Laurencin, le directeur de l'édition de l'intégralité des écrits du critique et historien du cinéma André Bazin, accompagne cette nuit d'archives André Bazin, la conscience critique. Premier volet d'un entretien en trois parties.
En 1976, l'année de L'Argent de poche, au micro de Claude-Jean Philippe, François Truffaut raconte ses années d'après-guerre, une période de fréquentation intense des ciné-clubs, années bénies des cinéphiles, et se souvient notamment de sa rencontre avec André Bazin.
L'émission Profils Perdus en 1988 propose un hommage au critique de cinéma et pionnier de la Nouvelle Vague, André Bazin.
L'émission Tribune de Paris : Les hommes, les événements, les idées à l'ordre du jour propose un débat en 1946 sur le thème : "Le cinéma, instrument de culture populaire".
+ André Bazin en 1949 : donner de la visibilité à une nouvelle avant-garde cinématographique
Le cinéphile André Bazin s'adresse au cœur de l'été 1949, sur les ondes de la RDF, à propos de la santé économique des ciné-clubs en France et du Festival du film maudit dont il est l'un des initiateurs.
+ L'histoire du Festival du film maudit de Biarritz de 1949 parrainé par André Bazin et Jean Cocteau
En 2012, dans le troisième volet d'une série de La Fabrique de l'histoire consacrée à la cinéphilie, Emmanuel Laurentin et Anaïs Kien reviennent, en compagnie de l'historien Frédéric Gimello-Mesplomb sur l'événement que fut le Festival du film maudit de Biarritz en 1949.
+ André Bazin et le cinéma comme art populaire
Pour accompagner cette Nuit André Bazin, Hervé Joubert-Laurencin, directeur de l'édition de l'intégralité des écrits d'André Bazin, et Marianne Dautrey, réalisatrice avec lui du documentaire Bazin roman, sont au micro d'Albane Penaranda dans ce deuxième temps d'un entretien en trois parties.
+ André Bazin raconté par ceux qui l'ont connu
En 1988, la personnalité d'André Bazin est évoquée par Agnès Varda, Jean Narboni, Jean Collet, Jacques Doniol-Valcroze et Jean-Charles Tacchella dans une émission en deux parties de la collection Profils perdus.
André Bazin, professeur à l'Institut des Hautes Études Cinématographiques, l'IDHEC, est invité en 1948 dans l'émission Tribune de Paris à débattre du renouvellement de l'art avec le philosophe Gabriel Marcel et le zoologiste suisse Adolf Portmann.
+ La trop courte vie d’André Bazin mort à 40 ans en 1958 et célébré pour sa bonté
Dans Le cinéma des cinéastes, Jean Narboni présente la biographie d'André Bazin écrite par l'universitaire américain Dudley Andrew alors que Les Cahiers du cinéma se préparent à rendre hommage à André Bazin, vingt-cinq ans après sa disparition survenue en 1958.
En 1952, sur la Chaîne Nationale, André Bazin, co-fondateur des Cahiers du cinéma, publication qui allait s'imposer comme l'un des grands titres des revues artistiques et intellectuelles, participe à un débat de la Tribune de Paris autour de la question : "Le film sur l'art trahit-il l'art ?"
Troisième et dernier temps de l'entretien avec Hervé Joubert-Laurencin, directeur de l'édition de l'intégralité des écrits d'André Bazin, et Marianne Dautrey, réalisatrice avec lui du documentaire Bazin roman. Cette Nuit se termine avec la voix de François Truffaut évoquant André Bazin.
+ Plus d'informations sur le site de France Culture
+ Plus d'informations sur l'ouvrage André Bazin, Écrits complets