Patrice Chéreau se livre à une auto-critique sur son obsession de "l'efficacité", pendant que les élèves parlent avec liberté et commentent son travail, s'expriment sur leur "métier" de comédiens, livrent leurs peurs, évoquent l'avenir.
Patrice Chéreau parle du problème du chœur antique de la tragédie grecque et compare le rôle des femmes des deux textes de William Shakespeare à une sorte de chœur. Les femmes sont les victimes du pouvoir des hommes : quelle est leur place dans cette quête du pouvoir ?
On se concentre sur l'évolution d'un comédien sur toute la durée du travail d'un monologue de "Richard III" à travers l'évolution du personnage. Patrice Chéreau est "collé" au comédien, et c'est dans cette relation très intimiste que le jeune comédien trouve son chemin pour jouer le rôle titre.
Patrice Chéreau aborde quelques thèmes chers à sa conception du théâtre : faire jouer un groupe d'acteurs ensemble, (à quoi correspond l'autre, voir autre chose et au-delà de sa propre image), régler le ou les rythmes d'une scène et tenir compte des temps forts et des temps faibles du texte.
Patrice Chéreau donne des informations sur l'auteur William Shakespeare, il souligne la particularité de chaque œuvre (fragments de "Henri VI" et "Richard III"), ses inventions d'écriture et rappelle des faits historiques. Les élèves commencent la lecture et Patrice Chéreau leur fait peu à peu découvrir le sens des textes.