Ken Loach

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Ken Loach est né en 1936 à Nuneaton (Grand-Bretagne). Après avoir étudié le droit à Oxford, il monte sur les planches avec une troupe de province. Il débute ensuite à la BBC en 1960, où il produit des téléfilms avec Tony Garnett, et se met à la réalisation dès 1964. Il signe notamment Cathy Come Home (1966), dont l'impact est si fort qu'il provoque un remaniement des lois anglaises pour les sans-abri.

Ken Loach fait ses débuts pour le grand écran avec Pas de larmes pour Joy (1967), Kes (1969) et Family Life (1971), où il dénonce les excès de l'autorité familiale sur les enfants et les abus de la psychiatrie. Mais il continue de travailler énormément pour la télévision durant les années 70, imposant dans ses réalisations des thématiques fortement politisées, teintées des idées de la gauche sociale. Ken Loach va devenir un des réalisateurs anglais les plus engagés de sa génération, et ouvrira la voie à ce qu'on considère comme la nouvelle vague du cinéma anglais des années 80 : un cinéma social. "Cinéaste de la classe ouvrière", selon le New York Times, "pourfendeur des injustices sociales" selon L'Humanité, Ken Loach veut amener le public à une prise de conscience. Ni distraction ni propagande, son cinéma se situe à mi-chemin entre le documentaire et la fiction. Réalisme social et revendications de gauche constituent sa signature. Dans un souci d'authenticité, il préfère les acteurs non professionnels et opte pour des individus qui viennent directement du contexte qu'il dépeint.

Tous ses films abordent des thèmes à caractère social ou politique. Le chômage dans Regards et Sourires (1981) ; le passé nazi allemand dans Fatherland (1985) ; le conflit irlandais dans Hidden Agenda - Secret défense (1990) ; la politique antisociale de Margaret Thatcher et la vie des travailleurs de banlieue dans Riff-raff (1991) et Raining Stones (1992) ; le racisme dans Ladybird (1993) ; la guerre d'Espagne dans Land and Freedom (1994) ; le Nicaragua sandiniste dans Carla's Song (1996) ; ou les travailleurs immigrés syndiqués de Los Angeles dans Bread and Roses (1999). […]

En 2005, Ken Loach revient sur le sujet combien sensible du conflit irlandais, il signe Le vent se lève qui décroche la Palme d'or à Cannes. […] Loach s'essaie au thriller dans Route Irish (2009), en signant une dénonciation des guerres privées qui se sont greffées à la guerre en Irak. Le cinéaste opte (enfin) pour une note d'espoir, comme il l'avait d'ailleurs fait dans Looking for Eric (2008), avec La Part des anges (2011), où il nous fait suivre les aventures drôlatiques d'une bande de jeunes Écossais, résolus à faire le casse du siècle non pas dans une banque mais dans une distillerie de whisky.

En 2016, il est à nouveau récompensé par une Palme d'or à Cannes pour le film Moi, Daniel Blake. Cette même année, Emmanuel Roy réalise le web-documentaire La Méthode Ken Loach qui suit le réalisateur dans son travail.

(Source : Ciné-Ressources)

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