Jean-Daniel Pollet

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Issu d'une famille de la haute bourgeoisie, Jean-Daniel Pollet débute Sciences Po à Paris mais il abandonne après deux années et s'intéresse au cinéma. Il fait ses premiers pas derrière la caméra avec un documentaire animalier puis réalise un reportage inédit sur les habitués de Saint-Tropez.

Pendant son service militaire, il est reporter d'actualités pour le Service Cinématographique des Armées. Il en profite pour tourner durant les week-ends, avec le matériel emprunté, un premier court métrage, Pourvu qu'on ait l'ivresse (1957) qui remporte le prix de court-métrage à Venise. À l'âge de vingt-et-un ans, ce jeune réalisateur est déjà célèbre.

Pourvu qu'on ait l'ivresse apporte à son auteur une reconnaissance incontestable auprès des cinéphiles. Jean-Daniel Pollet s'attache à raconter les bals de banlieues, les acteurs sont choisis parmi les habitués de ces lieux, et c'est ainsi que le réalisateur fait sa première rencontre avec Claude Melki, tailleur de son état, qui devient son acteur fétiche.

Pour le premier long métrage de Pollet, La Ligne de mire, aucun distributeur ne se manifeste et le film ne sort pas en salles. Il faut ensuite près de quatre ans pour mener à bien Méditerranée, composé de plans fixes commentés par l'écrivain Philippe Sollers. En 1965, le cinéaste participe à une entreprise collective des fers de lance de la Nouvelle Vague, Paris vu par... Son sketch met de nouveau en scène Claude Melki, reçu par une prostituée et confronté à la difficulté de poursuivre ce qui l'a poussé à monter dans cette chambre. Une balle au cœur (1965) n'emporte pas les suffrages escomptés bien qu'il réunisse Sami Frey et Françoise Hardy. On retrouve Claude Melki dans L'amour c'est gai, l'amour c'est triste (1968) en petit tailleur complexé qui prend enfin sa revanche dans L'Acrobate (1976), trouvant sa destinée dans la peau d'un danseur de Tango.

D'autres films suivent, comme Contretemps (1988) et Dieu sait quoi (1993). Son dernier film Ceux d'en face (2000), rencontre entre un ermite musicien et une jeune femme venue chercher une valise pleine de photos qui appartenait à son compagnon, est un long poème douloureux sur la sauvagerie de nos temps.

Dans les années 1960, Jean-Daniel Pollet tourne pour la télévision de nombreux sujets pour l'émission Dim Dam Dom. Il réalise également quelques films publicitaires et joue dans Les Autres d'Hugo Santiago.

(Source : Ciné-Ressources)


+ Morceaux choisis autour du cinéaste par la revue Dérives

+ Entretien avec Jean-Paul Fargier le 7 février 2007 sur le site Ironie

+ Consulter l'ouvrage Jean-Daniel Pollet - Tours d'Horizon

+ Écouter "À la rencontre de Jean-Daniel Pollet pour son film Dieu sait quoi", Les Nuits de France Culture

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