Georges Rouquier
- Ayant droit
- Écriture
- Production (structure)
- Réalisation
- Voix off
Né à Lunel-Vieil (Hérault), Georges Rouquier est d’abord ouvrier typographe et linotypiste à Paris. Passionné de cinéma, il découvre qu’un court métrage peut être réalisé pour une somme modique. Aussi tourne-t-il en 1929 dans l’Hérault (avec une caméra d’occasion) un documentaire muet, Vendanges. Il ne reprend la caméra qu’en 1942 pour réaliser, à Lunel, de façon plus professionnelle, Le Tonnelier, qui suit avec chaleur et minutie les étapes de la fabrication d’un tonneau. Primé au Congrès du film documentaire, ce film bénéficie d’une distribution en salles.
Rouquier poursuivra toute sa vie cette série consacrée au travail des artisans, avec Le Charron (1943), Le Chaudronnier (1949), Le Maréchal-ferrant (1976). C’est dans le même esprit qu’il entreprend de filmer un cycle complet sur la vie paysanne. Il choisit la ferme de Farrebique, propriété familiale dans le Rouergue, et tourne pendant douze mois avec ses parents comme interprètes. Si le film est essentiellement documentaire et retrace avant tout les gestes et les travaux quotidiens, une certaine dramatisation y est apportée, avec notamment les séquences de la mort du grand-père et des difficultés qui découlent du partage du patrimoine. Farrebique (1946) propose donc un point de vue à la fois documenté et poétique sur des êtres en relation profonde avec la nature. En 1983, Biquefarre revient sur les mêmes personnages et sur les mêmes lieux, trente-sept ans après. Le film est moins lyrique et moins poétique, plus âpre et revendicateur, à l’image d’un monde agricole en crise.
Rouquier est également l’auteur de deux longs métrages de fiction, Sang et lumière (1953) et S.O.S. Noronha (1956), lesquels sont moins intéressants que ses nombreux courts métrages documentaires de commande, comme le Sel de la terre (1950), et surtout Lourdes et ses miracles (1955), un témoignage et un questionnement autour du phénomène à la fois religieux et mercantile de Lourdes.
(Source : CinéMémorial)
+ Consulter l'ouvrage Georges Rouquier - De Farrebique à Biquefarre
+ Consulter la revue Images documentaires sur Georges Rouquier