René Clair
- Écriture
- Montage
- Réalisation
Né en 1898, René Clair grandit à Paris dans le quartier des Halles.
Il sert pendant la Première Guerre mondiale dans les ambulanciers.
À la fin du conflit, René Clair, passionné par la littérature et auteur de vers de jeunesse entame une carrière de journaliste à L’Intransigeant, sous le pseudonyme de René Desprès, puis se tourne vers le cinéma, où il fait ses débuts comme acteur, avant de devenir assistant de Jacques de Baroncelli, puis d’Henri Diamant-Berger.
C’est en 1923 qu’il se lance dans la mise en scène et la réalisation. On ne compte plus les chefs-d’œuvre qui jalonnent sa filmographie : Paris qui dort — son premier film en 1923 —, Le Fantôme du Moulin-Rouge (1924), Le Voyage imaginaire (1925), Les Deux Timides (1928), Sous les toits de Paris (1930),— son premier film parlant —, À nous la liberté (1931), Le Million (1931), Quatorze juillet (1932), Le Dernier Milliardaire (1934), Fantôme à vendre (1935), — son premier film anglais —, Air pur (1939), Ma femme est une sorcière (1942), C’est arrivé demain (1943), Le silence est d’or — marque, en 1946, son retour au cinéma français après l’Occupation, pendant laquelle il avait été déchu de la nationalité française par les autorités de Vichy pour avoir préféré travailler à Hollywood plutôt que sous la férule allemande.
Viennent ensuite La Beauté du diable (1949), Les Belles de nuit (1952), Les Grandes Manœuvres (1955), Porte des Lilas (1957), Tout l’or du monde (1961), Les Fêtes galantes (1965).
René Clair est un réalisateur de fiction. Il ne tourne qu'un seul court métrage documentaire en 1928, La Tour.
Auteur également de plusieurs romans et nouvelles, ainsi que d’essais, René Clair était un écrivain qui, par ses scénarios toujours rédigés par lui-même, fit du sujet cinématographique un genre littéraire.
Docteur honoris causa de l’université de Cambridge, grand prix du cinéma français en 1953, René Clair fut élu à l’Académie française le 16 juin 1960. Avec ce créateur à l’imaginaire poétique et fertile, le Septième art, né en même temps que lui, faisait son entrée sous la Coupole. Aujourd'hui, le grand prix du cinéma décerné par l’Académie française porte son nom.
On retiendra ce jugement d’Henri Langlois : "Dans le monde entier, depuis vingt-cinq ans, un seul homme personnifie le cinéma français : René Clair. Mieux encore, il résume aux yeux de l’étranger non seulement notre cinéma, mais l’esprit même de notre nation ; il est considéré à la fois comme le successeur de Feydeau et de Molière."
Il est mort à Neuilly-sur-Seine en 1981.
(Source : Académie française)