Henri Alekan
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Né en 1909 à Paris, Henri Alekan étudie à l'Institut d'optique de Paris et suit les cours du soir dispensés au Conservatoire National des Arts et Métiers. Il suit également ceux des studios Pathé-Cinéma à Joinville-le-Pont.
Henri Alekan commence par être l'assistant d'Eugen Schüfftan dès 1937. Au début de la guerre, il est fait prisonnier, s'évade, et rejoint les studios de la Victorine, à Nice, en zone libre. Il y rencontre les réalisateurs Yves Allégret, Jacqueline Audry et Abel Gance pour lesquels il effectue la photographie. Son premier long métrage comme chef-opérateur est Tobie est un ange (1941) d'Yves Allégret dont la pellicule est entièrement détruite au cours d'un incendie. À la libération, il est remarqué pour La Bataille du rail (1945) de René Clément.
En 1946, il est révélé pour son travail sur La Belle et la Bête (1946) de Jean Cocteau. La lumière s'y inspire des gravures de Gustave Doré qui illustrent l'oeuvre originale de Perrault. Au long de sa carrière, il travaille avec des réalisateurs aussi différents que Marcel Carné sur La Marie du port (1949) et Juliette et la clé des songes (1950), Henri Verneuil sur Le Fruit défendu (1952), Frou-frou (1954), Austerlitz (1960) d'Abel Gance, Soleil rouge (1971) de Terence Young, The Territory (1981) de Raúl Ruiz ou Les Ailes du désir (1987) de Wim Wenders. Alekan fait une courte apparition dans Si loin, si proche (1992) de Wim Wenders.
Alekan débute comme coursier à la Bourse, puis marionnettiste avec son frère au Guignol du parc des Buttes-Chaumont. De 1966 à 1968, il est président du syndicat des techniciens de la production cinématographique. En 1960, il est nommé à la Commission d'agrément du CNC. En 1975, il crée l'association Arts et techniques du cinéma et de la télévision. Au théâtre, il éclaire de nombreuses pièces comme Intermezzo (1982) de Jacques Sereys ou Question de géographie (1984) de Marcel Maréchal. Il réalise en 1989 un moyen métrage en Imax pour le cinéma panoramique de la Géode. En 1994, il éclaire l'exposition du sculpteur Arman, Tenues de samouraïs et de celle de Jean-Michel Frouin, Une locomotive pour l'avenir. La ville de Paris lui demande d'éclairer la Butte Montmartre et la ligne de métro Météor (1995). Il est aussi l'auteur de plusieurs ouvrages, Des lumières et des ombres (1985), Un film de Jean Cocteau : La Belle et la Bête.
Il décède en 2001 à Auxerre.
(Source : Ciné-Ressources)
+ Des lumières et des ombres - Henri Alekan. Un ouvrage aux Éditions de La Table Ronde, 2022