Marie Losier
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Marie Losier étudie la littérature à l'Université de Nanterre (DEA en littérature et poésie américaine) et fait les Beaux-Arts à New York (MFA/Hunter College) avant de réaliser de nombreux portraits avant-gardistes, intimes, poétiques et ludiques de cinéastes, de musiciens et d’artistes tels que Alan Vega (Alan Vega, Just a Million Dreams), les frères Kuchar, Guy Maddin, Richard Foreman, Tony Conrad et Peaches.
Ses films sont souvent présentés dans de prestigieux festivals (Cannes, Berlin, Rotterdam, IDFA, Tribeca, New York, CPH:DOX, BAFICI, Cinéma du réel, Torino, etc.), mais aussi dans des musées tels que le Tate Modern (Londres), le MoMA (NYC), le Centre Pompidou, ou encore la Cinémathèque française (Paris) et le Whitney Museum (NYC).
Son premier long métrage The Ballad of Genesis and Lady Jaye dresse avec délicatesse le portrait de Genesis P-Orridge (des groupes Throbbing Gristle et Psychic TV) et de sa compagne Lady Jaye. La première du film a lieu à la Berlinale en février 2011, remportant le Teddy Award et le Prix Caligari. Il gagne également le Grand Prix à Indielisboa, le Prix Louis Marcorelles et le Prix des bibliothèques à Cinéma du réel. Le film sort en salle en France, au Canada, au Mexique, aux États-Unis et en Allemagne.
En 2013-2014, Marie Losier obtient le prestigieux DAAD Residency Award à Berlin et le Guggenheim Award pour travailler sur son nouveau long métrage Cassandro the Exotico!, un portrait du célèbre catcheur mexicain Saul Almendariz. Elle rentre vivre en Europe où elle termine le film qui est projeté en première mondiale au Festival de Cannes (ACID) en mai 2018. Il sort en salle en France en décembre 2018 et en juillet 2019 aux États-Unis (avec une première au Metrograph NYC).
Le MoMA présente l’ensemble de son travail filmique lors d’une rétrospective en novembre 2018 et fait l’acquisition de ses films dans sa collection permanente. Marie Losier expose également à la galerie d’art contemporain du BBB à Toulouse lors du festival Le Printemps de septembre. En mai et juin 2019, elle collabore avec Pauline Curnier Jardin pour une exposition à la Fondation Ricard, Parties sans éteindre la lumière.
En 2019, elle termine un nouveau moyen métrage multiformes, entre film, installation et performance, sur le compositeur et musicien allemand Felix Kubin qui s'intitule Felix in Wonderland. Il fait sa première au Festival de Locarno.
La même année, deux rétrospectives sont consacrées aux films de Marie Losier : la première au Jeu de Paume (Paris) pour le Festival d’Automne et la seconde à la Cinémathèque d’Athènes. Elle participe aussi en octobre à une exposition à la Galerie Cinéma à Paris, en collaboration avec Yann Gonzalez, Bertrand Mandico et Caroline Deruas. En janvier 2020, elle expose à la galerie Anne Barrault (qui la représente) à Paris.
En 2022, Marie Losier présente une exposition solo à la Galerie Solar/Vila Do Conde. Elle travaille également sur 3 films : un portrait sur la chanteuse/performeuse Peaches (Peaches Goes Bananas), un portrait sur le groupe musical The Residents (Behind the Mask) et une comédie musicale (Sugar Bomb).
Depuis cinq ans, elle est aussi responsable des élèves de première année Cinéma à la HEAD (Haute École d’Art et de Design de Genève, Suisse).
(Source : Marie Losier - Notice biographique mise à jour en février 2022)
+ "Mes portraits sont comme des lettres d'amour", Marie Losier sur France Culture
