"Enceinte de quatre mois, je perds ma deuxième fille Marie par une interruption médicale de grossesse. Cette expérience douloureuse et éminemment personnelle porte un nom : le deuil périnatal. Cinq ans plus tard, je décide de filmer trois autres mères endeuillées, Juliette, Ikram et Kamila. Toutes quatre nous avons perdu notre bébé par mort fœtale in utero ou par IMG. Ensemble, nous décidons de tracer un chemin pour raconter ce qui ne se dit pas, la perte d'un enfant trop tôt disparu, nous interroger ...
Une ville prise dans la nuit. L'éclairage public structure une sorte de réseau de lumières. Quelques silhouettes peuplent encore ce paysage. Elles veillent sur le temps sombre de la ville. En parallèle, des caméras de surveillance scrutent leurs déambulations. Le temps alors s'étire, les imaginaires se croisent et se télescopent.
Bilel profite avec ses copains d'un dernier été d'adolescent. Ils sont tous fils d'ouvriers. Leurs pères travaillent à l'usine de silicium où le feu des fours est continu. La lumière y fait vivre et éclaire, brûle, blesse et tue. Bilel échappera-t-il au destin des générations précédentes ?
Au Blanc-Mesnil, de jeunes gymnastes s'entraînent, répètent les gestes et se racontent.
Au club de gym de Montreuil, des jeunes femmes s’entrainent.
Chant pour la ville enfouie est un film documentaire en partie muet, en partie chanté, tourné aujourd’hui dans les traces effacées de la jungle de Calais, après sa destruction. Un hommage, mais dégagé de tout aspect funèbre, hommage adressé à l’héroïsme des peuples déplacés, chassés des villes en guerre dévastées par la violence des feux.
Nivardo et Ismael, âgés de plus de soixante-dix ans, produisent du charbon de bois pour survivre dans le contexte économique actuel de Cuba. Nuit après nuit, les deux meilleurs amis surveillent un processus de transformation, caché derrière une fumée épaisse. Entourés par l'obscurité, ils se battent et n'abandonnent pas face à un travail dangereux et épuisant. Seul leur soutien mutuel leur permet de continuer. Épuisés, ils se distraient pendant un moment et risquent le fruit de leurs efforts.
Comme tous les matins, Matt démarre sa voiture de police et commence sa patrouille dans les lotissements d’une petite ville paisible de la banlieue d’Oklahoma-City. Armé de ses lunettes noires, il roule, imperturbable, dans l’attente d’un incident, d’un quelconque délit ou d’un crime. Bien loin de l’image du justicier qu’il s’était forgée, Matt essaie de maintenir l’ordre dans sa ville tout en se questionnant sur ce que ce métier a fait de lui. Au cours de la journée, l’habitacle de sa voiture devient ...
Quelque part en Normandie. Hervé travaille à la ferme, son fils Florian veut sa BM, mais ne peut pas aider parce que c’est le week-end.
Pyrénées-Ménilmontant : deux amis montent dans le bus 96. Le temps d'un trajet, Hugues évoque ses projets de films. Louis l'écoute, mais il pense à autre chose. Le bus avance, et les souvenirs s'accumulent.
Sofia, 13 juin 2014. Comme chaque jour, Ivan revient devant l’immeuble dont il s’est fait expulser. Il vient nourrir ses enfants, Gigi et Sara, deux chiens errants qui vivent encore là. Mais ce matin, les chiens ont disparu. Ivan dans tous ses états alerte le quartier et se lance dans une quête éperdue à travers la capitale bulgare pour retrouver les chiens.
Comment se débrouillent les hommes japonais depuis que les femmes ont disparu ? Un postulat de fiction commande tacitement la documentation de rapports amoureux contemporains qu’Alain Della Negra et Kaori Kinoshita ont entreprise depuis plusieurs années. Si une spéculation si déconcertante peut exister, c’est parce que plusieurs phénomènes sont là pour l’accréditer. D’abord, bien sûr, l’amour sincère que des humains portent, partout dans le monde mais de manière particulièrement prononcée au ...
Des femmes venues de loin écrivent à leurs proches une carte postale de La Courneuve, où elles vivent aujourd'hui. Distance, amour, manque, ces fragments de nouvelles portent des histoires qui résonnent dans les cartes postales d'un lieu qui a partiellement disparu : la cité des 4000.
Vingt ados de Stains débarquent sur le web ! Ils se racontent, nous racontent, se la racontent. Dans une vision délirante et subjective de la réalité, ils passent tour à tour derrière la caméra. En contre-champ, les réalisateurs Simon Bouisson et Elliot Lepers portent un regard complice sur eux.
Marco travaille seul dans une pension illégale de Barcelone. Après avoir préparé le petit déjeuner, il fait les 6 chambres, enlève les draps, essuie la poussière, balaie puis lave le sol, lave le linge, le plie et le range, fait les lits, lave les trois salles de bain, il frotte, il gratte, il rince. Ses gestes sont rapides, précis, et se répètent. Marco est épuisé. Marco est sans papiers.
"Comment mordre la vie à pleines dents alors qu’il m'en manque la moitié ?" A 22 ans, alors qu’elle aimerait surtout faire la fête, faire l’amour, ou ne rien faire du tout, Keren doit constamment subir des opérations dentaires. Pendant plusieurs mois, elle va filmer sa vie, ses proches et ses dentistes mais aussi la confrontation au regard de l’autre.
Au nord-ouest de l'Argentine, dans la région de l'altiplano vit la famille Guaymás. Mamie tombe malade et doit soudainement laisser sa famille. Dans le vent omniprésent, Santos, le seul homme du foyer, reprend son travail quotidien. Le film suit le rythme de la vie dans cette campagne aride, où l'attente tient une place centrale.
Elle avait fait un beau mariage, puis fut répudiée ; son enfant lui fut arrachée. Elle resta seule le reste de sa vie. Prise dans la tourmente de l'Histoire du Vietnam. Elle est morte il y a trois ans. Comme le veut la tradition, plutôt que de laisser son corps dans un environnement souillé, on est allé déterrer ses os pour les nettoyer puis les emmener dans son village. Cette femme, c'était ma grand-mère.
Placide est un jeune homme né en Côte d'Ivoire. Il a 26 ans, étudie l'économie, mais n'aspire qu'à une chose : évangéliser la France.
Dans un port du nord de l’Afrique, quelque part aux portes du désert, des hommes s’affairent sur le pont d’un vieux bateau de pêche. Ces marins, jeunes hommes prématurément vieillis, aux visages creusés par le soleil et vêtus de lambeaux, tirent sur des câbles, se bousculent, s’entrechoquent en poussant des cris préhistoriques. Ces types fatigués, alignés depuis le pont jusque sur le quai du port des dizaines de mètres plus loin, se balancent des cageots de poissons sortis du ventre du bateau. Et ...