Les Momies du Taklamakan

Octobre 2001, dans le Taklamakan, désert entouré de montagnes et bordé d’oasis sur la route de la soie. Les vents ont balayé les dunes qui recouvraient la nécropole de Djoumboulak Koum, cité du milieu du premier millénaire avant J.-C. découverte cinq ans plus tôt par une mission archéologique franco-chinoise. Et les tombes mises au jour livrent un incroyable trésor : cinq momies âgées de plus de 2 000 ans, parfaitement conservées. Cette trouvaille récompense dix ans de travail et de fouilles menées par Corinne Debaine-Francfort et Idriss Abdouressoul, les archéologues à la tête de la mission, dans la vallée de la Keriya. Les momies sont transportées avec mille précautions à Urumqi, à l’Institut d’archéologie de la région du Xinjiang. Le travail de fourmi d’une dizaine de spécialistes permet de dresser un portrait des habitants de la cité : agriculteurs, éleveurs, tanneurs et tisserands, mais aussi cavaliers et chasseurs, ils vivaient dans une cité prospère et cohabitaient, peut-être pas toujours pacifiquement, avec des tribus nomades et d’autres ethnies. Dans cette région de brassage, au carrefour des empires perse et chinois, la question des origines est un sujet sensible. Pour en savoir plus, les archéologues devront résoudre d’autres énigmes et repartir dans le désert...